Arlette Chabot et sa vision de la Tunisie
Reflets a sans doute raté quelque chose : il y a quelques jours, Arlette Chabot présentait dans une librairie de Tunis sa nouvelle oeuvre : "Tunisie, la démocratie en terre d'islam" (Plon), une série d'entretiens avec le président du pays, Béji Caïd Essebi. Sans avoir lu l'opus, on peut déjà s'interroger sur le titre lui-même. Car pour ce qui est de la démocratie, la Tunisie a encore pas mal de chemin à parcourir.
Reflets a sans doute raté quelque chose : il y a quelques jours, Arlette Chabot présentait dans une librairie de Tunis sa nouvelle oeuvre : "Tunisie, la démocratie en terre d'islam" (Plon), une série d'entretiens avec le président du pays, Béji Caïd Essebi.
Sans avoir lu l'opus, on peut déjà s'interroger sur le titre lui-même. Car pour ce qui est de la démocratie, la Tunisie a encore pas mal de chemin à parcourir. Le président gère avec Ennahdha (le parti islamiste) le pays et certains trouvent que la liberté d'expression y est encore balbutiante.
Arlette Chabot n'a par exemple probablement pas rencontré Walid Zarrouk. Nous vous avions parlé ici de sa femme. Walid a été emprisonné pour un an pour des prises de parole sur Facebook qui, dans le pays des fromages d'Arlette Chabot, lui aurait peut-être valu, et encore, 24 heures de garde à vue ou un procès en diffamation. En Tunisie, c'est un an de prison. Pour protester contre sa situation, Walid s'est cousu la bouche. Ce qui n'a pas plu aux autorités qui l'ont immédiatement déplacé dans une prison éloignée, où il est désormais dans une cellule avec 60 codétenus. En tant qu'ancien de la pénitentiaire, sa situation est optimale et tout à fait digne d'une démocratie en terre d'islam.