Après 30 mètres en apnée, il y a quoi ?
Nouveaux stages, nouvelles profondeurs, mais jusqu'où ?
La limite que je m'étais fixée est désormais dépassée. Me voilà un peu perplexe pour la suite. Vais-je continuer à plonger en apnée, plus profond, ou pas ?
Depuis le stage de juillet avec Umberto Pelizzari, je suis retourné deux fois à l'eau. Chaque expérience a été spécifique et mes progrès ont été erratiques. Parfois j'étais meilleur en no limit (la gueuse), parfois en poids constant (à la palme). Globalement, en deux sessions, j'ai atteint et même dépassé la limite de 30 mètres fixée lorsque Umberto Pelizzari m'a dit que je pouvais l'atteindre. Et maintenant ? Faut-il vraiment continuer de titiller les profondeurs ? Et si oui, jusqu'où ?
Ces différentes expériences m'ont confirmé que, bien entendu, l'état physique joue sur la performance. Il vaut mieux être en forme pour descendre profond. Mais – et je l'avais déjà noté en juillet, chaque plongée est différente. Chaque jour. Parfois ça passe, parfois ça ne passe pas.
Le premier frein est la compensation. Le moindre problème rhino-pharyngé complique la compensation. A partir du premier mètre, l'oreille devient très douloureuse. Continuer, c'est risquer de percer un tympan.
Je n'ai jamais rencontré ce problème de toute ma vie, ce qui est très intriguant.
Le deuxième problème est physique. C'est l'un de ceux qui peuvent me jouer des tours. La fatigue, les problèmes de santé, peuvent enrayer fortement notre capacité à descendre. Ce fut le cas lors de mon dernier stage début novembre.
Le troisième problème est lié à la technique. Est-ce que je me prépare bien en surface ? Est-ce que je parviens à faire mes charges et à...