Acte 2 : l'abus d'alcool est-il dangereux pour l'écologie?
Au vu et au su des conclusions de la commissaire enquêtrice, la réponse est non.
Dans le précédent volet de cette affaire nous nous sommes interrogés sur l'urgence climatique à convertir une zone naturelle en terrain constructible en Charente-Maritime. Une consultation publique était alors en cours. Le rapport d'enquête vient de tomber sur le bureau du préfet.
Inutile de chercher à se plonger dans les suites de notre dossier sans avoir pris connaissance du projet Godet (Acte 1 à suivre ici). Compte tenu de la portée écologico-nomique de l'histoire, du lieu où elle se déroule (un territoire zéro carbone), et des valses hésitations procédurales qui l'entoure, l'affaire mérite bien que l'on s'y attarde un peu. Pour rappel, il s'agit d'implanter un complexe industriel de stockage d'alcool de bouche sur une ex-zone naturelle protégée. Sous couvert d'une modification du PLUi (plan local d'urbanisme intercommunal), et aux seules fins de cette installation, les terres en questions avaient été re-classifiées -site constructible- en 2019.
L'enquête publique évoquée aujourd'hui fait partie des procédures réglementaires à suivre avant de se diriger vers la délivrance d'une autorisation environnementale définitive. C'est dire l'importance de cette étape, quand bien même ce rapport ne possède qu'une simple valeur consultative. Pour les porteurs du projet l'arrivée à bon port se précise, mais quitte à ramer encore un peu autant le faire dans le sens du courant.
La commissaire enquêtrice vient donc de signer les conclusions du rapport de ces mots: avis favorable. La forme est légale, le fond repose sur des considérations réglementaires, mais le sens et l'utilité de la démarche...