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par shaman

1er mai, mémoires de la lutte

Rétrospective en images sur quatre mois de luttes contre la réforme des retraites

Ce 1er mai 2023, le mouvement social connaissait sa treizième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, battant un record de durée de plus de trente ans. Mais face à lui se dresse un mur de surdité gouvernementale et de violence institutionnelle qui semble difficile à dépasser. Alors, tout cela pour rien ?

Place de la Nation, la statue “Le triomphe de la république” du sculpteur Aimé Jules Dalou rendue à la vie. - © Reflets

Une pluie de manifestants s’est abattue le 19 janvier dans les rues de La Rochelle pour l’acte 1 contre la réforme des retraites. Les conditions climatiques plutôt maussades n’ont pas arrêté le mouvement de contestation : selon les syndicats, près de 12 000 parapluies ont défilé du parvis de la gare jusqu’à l’Hôtel de ville. La mobilisation aura été très forte sur l’ensemble de la Charente-Maritime, où une intersyndicale naissante (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaire, UNSA, FO…) donnera le ton à Saintes, Rochefort et Royan.

Reflets avait laissé trainé son micro-trottoir en ce premier jour de mobilisation, à Paris et à La Rochelle..

La Rochelle 19/01 © Reflets
La Rochelle 19/01 © Reflets

Dès le 31 janvier, à Paris, on peut ressentir la détermination du mouvement. Alors que le cortège syndical piétine, les manifestants débordent par les trottoirs et s'assemblent dans un cortège de tête bigarré et imposant qui rappelle les grandes manifestations gilets jaunes. Le rythme est soutenu, avec des reflux lorsqu'un nuage de lacrymo s'élève à l'avant.

 Paris 31/01 © Reflets
Paris 31/01 © Reflets

Le parcours est prévu de Place d'Italie jusqu'aux Invalides, rive gauche, près des lieux de pouvoir. À l'arrivée aux Invalides, la situation se tend et la police réagit lourdement aux quelques dégradations. La place finit noyée sous le gaz alors que le cortège s'étend encore sur plus d'un kilomètre.

Paris 31/01 © Reflets
Paris 31/01 © Reflets

Ce même 31 janvier en Charente-Maritime, les dockers du port de La Pallice ont arboré leur couleur pour venir prêter « main forte » aux manifestants. Ce corps de métier s’avère essentiel pour l’économie de la Nouvelle Aquitaine. Outre les ports de plaisance et de pêche, le port Atlantique de La Rochelle est le 2ème Port français exportateur de produits céréaliers, Il est le seul port en eau profonde de la façade atlantique et accueille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 des navires à fort tirant d'eau. Pas sûr que les dockers qui travaillent dans des condition si rudes soient enclins à prolonger la durée de la pénibilité d’un métier aussi contraignant…

Un métier très dur pour des dockers très en colère… - © Reflets
Un métier très dur pour des dockers très en colère… - © Reflets

Le 7 février, la CGT annonce 400.000 personnes à Paris et près de deux millions en France. Les quatre premières journées sont ainsi les plus importantes depuis plus de trente ans, chiffres de la police ou des organisateurs confondus.

Paris 07/02 © Reflets
Paris 07/02 © Reflets

Les syndicats vont mener la bataille en ordre rangé. Les huit signataires de l'intersyndicale, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU, vont maintenir un front uni, et ce, durant les quatre mois de la mobilisation. Fin avril, Sophie Binet nouvellement élue à la tête de la CGT, commentera «  c'est un sans faute  ».

Cortège CGT - Paris 19/01 © Reflets
Cortège CGT - Paris 19/01 © Reflets

Cortège FO - Paris 07/02 © Reflets
Cortège FO - Paris 07/02 © Reflets

La mobilisation voit la naissance de cortèges spécifiques à certaines luttes mais s'inscrivant dans la contestation. Ainsi les cortèges de « Rosies » essaiment partout en France et connaissent un franc succès. Elles reprennent des tubes et les adaptent avec des slogans mettant en avant les luttes féministes. Le « Pink Bloc », cortège queer, est aussi remarqué avec un son technoïde et sa combativité.

Cortège « Les Rosies » - Paris 19/01 © Reflets
Cortège « Les Rosies » - Paris 19/01 © Reflets

« Le Pink Bloc » - Paris 23/03 © Reflets
« Le Pink Bloc » - Paris 23/03 © Reflets

Le 7 mars, sixième journée de mobilisation, un record est atteint avec 3,5 millions de manifestants. Des « niveaux de mobilisation inégalés depuis quarante ou cinquante ans  » d'après le secrétaire général de l'UNSA.

Paris 07/03 © Reflets
Paris 07/03 © Reflets

En ce début mars, les grèves sont encore très suivies et avec des taux qui égalent ceux observés en janvier. Les syndicats annoncent 39% à la SNCF, le ministère de l'Éducation signale quant à lui plus de 35% de grévistes chez les profs. La fonction publique affiche des taux de 11%. Ces grèves perlées qui parfois se prolongent, mettent le pays dans un état de contestation permanente tout en permettant aux gens de s'adapter. Une tactique qui pourrait avoir contribué à garder l'opinion du côté de la contestation.

 Cortège CFTC - Paris 31/01 © Reflets
Cortège CFTC - Paris 31/01 © Reflets

Cortège CNT - Paris 28/03 © Reflets
Cortège CNT - Paris 28/03 © Reflets

Les secteurs de l'énergie sont très mobilisés avec des taux de grévistes entre 37 et 50%, la mise à l'arrêt de plusieurs raffineries ou centrales induisant des baisses de production « historiques » et le blocage de 3 des 4 ports méthaniers. Le secteur s'illustre aussi par la mise en sobriété énergétique, entendez coupures ciblées, une méthode d'action qui pourrait être amenée à être de plus en plus employée par les temps qui courent.

 Paris 15/03 © Reflets
Paris 15/03 © Reflets

Durant le mois de mars, de nombreuses opérations de blocage des rocades sont organisées comme ici, le 8 mars à la Rochelle, où une artère de circulation majeure en Charente-Maritine se voit bloquée à l'improviste. Ces « opérations villes mortes » sont particulièrement suivies à Rennes et culminent le 28 mars avec des tentatives de blocage des principales agglomérations de Bretagne.

La Rochelle 08/03 © Reflets
La Rochelle 08/03 © Reflets

Deux mois après le début des hostilités, la bataille de l'opinion semble être remportée : 68% des Français et 69% des actifs rejettent la réforme. De nombreux secteurs de l'économie ont investi la contestation. Les seules catégories socio-professionnelles encore partagées semblent les retraités et les salariés déclarant plus de 4.000 euros par mois. Les caisses de grèves, elles, percent le plafond avec 3 millions de dons au 29 mars et 4,2 millions récoltés au 5 mai.

Cortège "Archi en ruptures" - Paris 27/03 © Reflets
Cortège "Archi en ruptures" - Paris 27/03 © Reflets

En réponse, le gouvernement botte... tout droit dans le mur. Pour Gérald Darmanin, la faute à la NUPES qui cherche à « à bordéliser le pays ». Les manifestants lui laissent leurs réponses sur les murs.

Paris 15/03© Reflets
Paris 15/03© Reflets

16/03 :« nous aussi on peut passer en force »

L'utilisation du 49.3 lance une nouvelle séquence du mouvement social. Le soir même, des rassemblements spontanés ont lieu dans toute la France. À Paris, 6.000 manifestants se rassemblent devant l'assemblée nationale à la place de la Concorde. Le dispositif policier est impressionnant et s'active dès les premières tensions. La place est nassée.

Place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets
Place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets

Sous la pression de la foule, la police fait sortir des groupes de personnes qui se transforment en autant de manifestations sauvages. Des manifestations combatives qui se produisent dès lors dans beaucoup de villes en France et vont se réitérer soir après soir.

Autour de la place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets
Autour de la place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets

À Paris, les manifestants tirent parti de tas d'ordures laissés là par la grève des éboueurs, particulièrement dure dans la capitale. Le dispositif policier est débordé, obligé d'escorter les pompiers qui éteignent des feux, aussitôt allumés un peu plus loin. Sur les 292 interpellés de la soirée, seules 9 personnes seront déférées devant la justice.

Autour de la place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets
Autour de la place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets

Face à cette explosion de colère, le gouvernement joue, à nouveau, la carte de la répression. Et surgissent les violences policières, sorties de l'agenda médiatique depuis la crise des gilets jaunes. En une semaine, un AESH a le doigt arraché à Nantes et un cheminot parisien est éborgné. Quelques jours plus tard se tiendra la mobilisation de Sainte-Soline avec la fin que nous lui connaissons.

Autour de la place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets
Autour de la place de la Concorde - Paris 16/03 © Reflets

Les mobilisations sont imprévisibles, éruptives et se tiennent nuit et jour. Envahissement des voies ferrées, hypermarchés ponctuellement bloqués, envahissement de la bourse Euronext à la Défense ou du siège de LVMH... Sur la photo, le 18 mars, les manifestants se sont donnés rendez-vous à Châtelet et envahissent la station.

Station Châtelet - Paris 18/03 © Reflets
Station Châtelet - Paris 18/03 © Reflets

Le 23 mars, la mobilisation atteint de nouveau un niveau record avec 3,5 millions d'après les organisateurs. Reflets vous racontait cette journée ici.

Paris 23/03 © Reflets
Paris 23/03 © Reflets

Paris 23/03 © Reflets
Paris 23/03 © Reflets

Les étudiants sont particulièrement mobilisés. Le 23 mars, ce sont 400 lycées qui sont bloqués et 500.000 étudiants et lycéens présents dans les cortèges. Les observateurs notent aussi un lien concret qui s'établit avec les grèves et les actions des salariés, une affirmation de la « solidarité étudiants-travailleurs ».

Cortège étudiant - Paris 15/03 © Reflets
Cortège étudiant - Paris 15/03 © Reflets

Cortège étudiant - Paris 28/03 © Reflets
Cortège étudiant - Paris 28/03 © Reflets

Du temps des gilets jaunes, la casse et les feux de poubelles créaient débats au coeur même du cortège. Les mentalités ont eu le temps d'évoluer et les participants au black bloc sont observés avec curiosité quand ils ne sont pas carrément applaudis. La violence est montée d'un cran, accompagnant la répression édictée comme seule réponse du gouvernement. Un agent de la BRAV-M témoigne dans Le Parisien : « On retrouve ce qu'on a connu avec les Gilets Jaunes, voire un cran au dessus ». Dans les premières semaines du mouvement social, la grande majorité du cortège ne connaissait pas la violence. Cette fois ci, tout le monde goûte au gaz lacrymogène. L'arrivée à Opéra, pour ceux qui auront eu le courage d'aller jusqu'au bout, se fera dans un nuage et sous les charges policières.

Paris 23/03 © Reflets
Paris 23/03 © Reflets

Paris 23/03 © Reflets
Paris 23/03 © Reflets

Paris 23/03 © Reflets
Paris 23/03 © Reflets

Tentative de blocage de la raffinerie de Frontignan dans la nuit du 6 avril. La place est stratégique pour la région méditerranéenne mais elle n'est pas facile à mettre à l'arrêt. Elle ne compte que 25 salariés et aucune section syndicale. Tout le reste n'est qu'agence d'intérim et automatisation.

Cette nuit, les syndicats ont boycotté l'opération en protestation à l'incendie d'un dépôt de bus la semaine précédente. Vers 4h du matin, la trentaine de bloqueurs mettent en place les barricades sur les deux principales voies d'accès et la file de camions commence à s'allonger. Certains routiers s'impatientent, d'autres viennent discuter. Un peu plus loin, une voiture de police et deux agents surveillent la scène. À 9h du matin, il manque du monde pour tenir le blocage. Celui-ci est levé sous la pression des routiers.

Raffinerie de Frontignan, Hérault - Petit matin - 06/04 © Reflets
Raffinerie de Frontignan, Hérault - Petit matin - 06/04 © Reflets

Le 13 avril, quelques heures avant que le conseil constitutionnel rende son verdict, les syndicats ont arrêté de bouder et ont lancé un appel à la raffinerie pour 14h. Une centaine de personnes répondront à l'appel et interrompront les livraisons pendant plus de 3 heures.

Raffinerie de Frontignan, Hérault - Petit matin - 06/04 © Reflets
Raffinerie de Frontignan, Hérault - Petit matin - 06/04 © Reflets

Le mouvement social se mobilise également massivement dans l'Hérault. Les syndicats annoncent 35.000 personnes le 11 février et 40.000 le 23 mars à Montpellier. Dans le département, 17.000 sont comptés à Béziers le 23 mars et des manifestations ont lieu dans l'arrière région à Lodève, Ganges, Bédarieux et Lunel. Les manifestants témoignent de cortèges « exceptionnels ».

Montpellier 13/04 © Reflets
Montpellier 13/04 © Reflets

Avec le déclenchement du 49.3, Montpellier vit des manifestations sauvages plusieurs soirs de suites avec des cortèges de 300 à 700 personnes. Le 13 avril, date des photos, la mobilisation s'est tassée, mais est toujours conséquente avec 10.000 personnes battant le pavé. Le 1er mai, la CGT annoncera 18.000 manifestants et un black bloc d'une quarantaine de personne se rassemblera.

Montpellier 13/04 © Reflets
Montpellier 13/04 © Reflets

Face à la stratégie d'apaisement de Macron et de ses 100 jours, le mouvement s'adapte et continue à donner de la voix grâce aux casserolades, comme ici, à l'occasion de l'anniversaire de l'élection de Macron, le 24 avril pour devant l'Hôtel de ville à Paris. Lors d'un déplacement présidentiel, l'innocent ustensile de cuisine se retrouve interdit à Ganges, dans l'Hérault, démontrant toute l'absurdité de la situation.

Paris 24/04 © Reflets
Paris 24/04 © Reflets

Les manifestants déclenchent une compétition « Intervilles » pour accueillir les responsables gouvernementaux en déplacement à coups de casseroles. Une tactique qui contraint les ministres à annuler leurs déplacements et qui leur fait dire au bout d'une semaine « qu'ils sont fatigués ». Sur la photo, datant du 24 avril, Pap Ndiaye est accueilli à la gare de Lyon après avoir été chahuté durant la journée à Lyon.

Gare de Lyon - Paris 24/04 © Reflets
Gare de Lyon - Paris 24/04 © Reflets

Dans de nombreuses villes, les casserolades se transforment en manifestations sauvages, des manifestations qui ont continué à égailler les centre villes durant le mois d'avril. La pratique se généralise comme à Orléans qui vit sa première « sauvage » le 18 avril.

Paris 24/04 © Reflets
Paris 24/04 © Reflets

Le 1er mai à La Rochelle : apparition des « Soulèvements de la terre » dans le cortège de la manifestation contre la réforme des retraites. L’effet Sainte-Soline laissera de graves blessures dans les corps et dans les cœurs du côté de la façade Atlantique. La dissolution du mouvement souhaitée par Gérald Darmanin semble avoir exacerbé les vocations. À Paris, des banderoles déployées sur les boulevards vont dans le même sens. 

La Rochelle 01/05 © Reflets
La Rochelle 01/05 © Reflets

La mobilisation du 1er mai atteint 550.000 personnes à Paris et 2,3 millions en France d'après la CGT. Avec cette treizième journée « officieuse » de mobilisations, le mouvement rentre dans un nouveau record de durée. Les chiffres de participation du ministère de l'Intérieur font, eux, état d'un record depuis le 1er mai 2002, date des manifestations contre la qualification de Jean-Marie-Le Pen au second tour.

Paris 01/05 © Reflets
Paris 01/05 © Reflets

Les renseignements territoriaux ont annoncé que la journée serait « historique » dans un esprit vengeur. La police attend les manifestants au tournant, les drones sont illégalement de sortie.

Paris 01/05 © Reflets
Paris 01/05 © Reflets

Arrivés sur la place de la Nation, les manifestants assistent médusés au déchainement de la violence. Au centre du nuage, des explosions sourdes résonnent constamment. Il faut en passer par là pour finir le parcours.

Paris 01/05 © Reflets
Paris 01/05 © Reflets

Interpelé qui a dû chuter dans sa fuite, ce qui explique le sang sur sa tête (Probablement pas). - © Reflets
Interpelé qui a dû chuter dans sa fuite, ce qui explique le sang sur sa tête (Probablement pas). - © Reflets

Le nuage a envahi la place la rendant inaccessible sans équipements. Il va s'attarder sur place des heures durant. Reflets vous a raconté la violence de cette journée, ici.

Paris 01/05 © Reflets
Paris 01/05 © Reflets

Macron pense-t-il finir d'effacer ce mouvement social en le faisant disparaitre dans un nuage de gaz ? Malgré l'apparente défaite et la promulgation de la réforme, il y a lieu d'espérer que les choses n'en restent pas là.

Le front syndical sort renforcé de la bataille, uni et revigoré par l'afflux de nouvelles adhésions. Dans la lutte, des ponts ont été posés avec les autres composantes du mouvement social, à l'image de cette « solidarité étudiants-travailleurs », créé sur les piquets de grève. La séquence aboutit également au dépoussiérage et à la féminisation de leurs instances dirigeantes avec le départ de Martinez à la CGT, remplacé par Sophie Binet et de Laurent Berger de la CFDT, remplacé par Marylise Léon. Il était temps.

Le mouvement social a su également faire preuve d'une maturité stratégique. Il a su utiliser une grande variété de modes d'actions, des manifestations massives et pacifiques des débuts aux cortèges sauvages et journaliers de l'après 49.3, allant jusqu'à épuiser les forces de l'ordre contraintes de pourchasser étudiants dans la ville la nuit et de déloger les blocages syndicalistes au petit matin. Le harcèlement des élus est devenu casserolades pour ridiculiser la communication gouvernementale. Les divisions qui étaient encore vivantes du temps des gilets jaunes ont été aplanies. Malgré la répression violente, personne n'est rentré chez lui et les masses ont continué à tenir la rue, tous modes d'action confondus. Un mouvement soutenu par une opinion publique inébranlablement engagée derrière lui.

Un sondage Elabe/BFMTV du 4 mai montre que 60% des Français pense que la mobilisation doit continuer voir se durcir. Le sentiment n'est donc pas à l'abattement des soirs de défaites. Avec l'épuisement des ressources institutionnelles, le mouvement se trouve à un carrefour stratégique, il va devoir se réinventer. Mais des pistes ont déjà été données avec cet objectif des jeux olympiques, un évènement au rayonnement international, crucial pour le gouvernement et qui pourrait bien être perturbé. Un basculement du mouvement social dans une sorte de « révolution permanente », seule à même de mettre des bâtons dans les jambes du pouvoir et de lutter pour de réels changements sur le fond semble s'opérer.

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