Amesys : le gouvernement français a validé l'exportation vers la Libye de matériel de surveillance
En début de semaine, les reporters du Wall Street Journal et la BBC se rendaient dans un QG du colonel Kadhafi contenant à peu près tout ce que l’on peut s’attendre à trouver dans un endroit d’où une dictature surveille les opposants. Et, surprise !, la société qui a mis en place un système de surveillance des internautes libyens, à base de Deep Packet Inspection, est française. Elle s’appelle Amesys et c’est une filiale de Bull.
En début de semaine, les reporters du Wall Street Journal et la BBC se rendaient dans un QG du colonel Kadhafi contenant à peu près tout ce que l’on peut s’attendre à trouver dans un endroit d’où une dictature surveille les opposants. Et, surprise !, la société qui a mis en place un système de surveillance des internautes libyens, à base de Deep Packet Inspection, est française. Elle s’appelle Amesys et c’est une filiale de Bull. Cette nouvelle éclipse un peu notre article publié un jour plus tôt et mettant en cause cette fois la société américaine BlueCoat qui a, selon Reflets, installé tout ce qu’il faut pour faire exactement la même chose en Syrie.
Une fois passée la surprise des media, le soufflé devrait retomber, une information en chassant une autre. Nous savions, chez Reflets,depuis des mois qu’Amesys avait proposé ses services au colonel Kadhafi. Nous l’avions glissé de manière « subliminale » dans des articles sur le Deep Packet Inspection. C’est désormais officiel.
Cette information est très instructive sur la schizophrénie du gouvernement actuel puisque l’installation de Eagle, le système d’écoute d’Amesys s’est fait avec l’aval du gouvernement français comme nous allons vous le démontrer.
Mais reprenons les choses dans l'ordre :
Phase 1) Le gouvernement français est fidèle à sa ligne dévoilée lors des manifestations en Tunisie : Il propose d’envoyer notre savoir-faire en termes de gestion des émeutes. Et même, dans le cas...