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par Antoine Champagne - kitetoa

Amesys-Bull et le Festival mondial des arts nègres

Dans son premier communiqué, lorsqu’elle avait fait disparaître son site Web, Amesys avait pris soin de préciser une chose qui ne nous avait pas échappé : « Les activités d’Amesys s’intègrent également dans les procédures de contrôle interne définies pour éviter toute irrégularité au sein du groupe Bull, dont elle est filiale depuis 2010 ».

Dans son premier communiqué, lorsqu’elle avait fait disparaître son site Web, Amesys avait pris soin de préciser une chose qui ne nous avait pas échappé : « Les activités d’Amesys s’intègrent également dans les procédures de contrôle interne définies pour éviter toute irrégularité au sein du groupe Bull, dont elle est filiale depuis 2010 ».

Déjà à l’époque, nous nous étions demandé, avec le mauvais esprit qui nous caractérise, si avant 2010, Amesys se soumettait elle-même à des contrôles pour éviter les irrégularités. Ou pas.

Mais revenons à 2010. A cette époque, donc, Amesys est soumise à des « procédures de contrôle interne définies pour éviter toute irrégularité au sein du groupe Bull ». Impossible donc qu’une irrégularité ou une réelle incongruité soit passée au travers de ces contrôles que l’on imagine volontiers draconiens.

Reflets s’interroge depuis quelques temps sur un versement d’un peu plus de 100.000 euros au Festival mondial des arts nègres.  Une sorte de soutien à la culture africaine. C’est peut-être le côté mécène d’Amesys ?

Cette somme a été attribuée en 2010, année où les contrôles internes de Bull s’appliquaient. Si l’on part du principe, comme nous, que ce versement correspond à quelque chose de tout à fait légitime, il faut donc imaginer que ce versement correspond soit à une vente de la part du Festival à Amesys (une toile, une prestation de danse, un concert,…), soit à une contribution d'Amesys en qualité de sponsor d'une manifestation manifestement dans le champ de son activité...

Le lecteur ou le journaliste curieux notera que le Festival mondial des arts nègres a fait l’objet de nombreuses polémiques. Les transporteurs n’ont pas été payés, les exposants ont eu un mal de chien à récupérer leurs œuvres,…

Certains journalistes africains allant même jusqu’à mettre en cause le président du Sénégal Abdoulaye Wade, organisateur, qui aurait profité de ce festival pour opérer quelques malversations. Mauvaises langues…

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