Terrorisme : raconter l'émotion, jusqu'à l'écœurement, pour ne pas parler du fond
Les attentats terroristes choquent. Attristent. Effrayent. Surtout quand ils sont nationaux, ou dans un pays voisin. Chacun se sent touché, parce qu'il aurait pu être une victime. Chacun s'identifie. Nettement moins quand ce sont des gens de pays plus éloignés, de culture différente. La Côte d'Ivoire, récemment, en est une parfaite illustration. Au fond, les médias ne font plus qu'une chose : raconter l'émotion : la douleur, la souffrance, la peur à nos portes. Pour éviter de parler du fond.
Les attentats terroristes choquent. Attristent. Effrayent. Surtout quand ils sont nationaux, ou dans un pays voisin. Chacun se sent touché, parce qu'il aurait pu être une victime. Chacun s'identifie. Nettement moins quand ce sont des gens de pays plus éloignés, de culture différente. La Côte d'Ivoire, récemment, en est une parfaite illustration. Au fond, les médias ne font plus qu'une chose : raconter l'émotion : la douleur, la souffrance, la peur à nos portes. Pour éviter de parler du fond. Des raisons qui poussent des terroristes à tuer, et de ceux qui les commanditent. Mais surtout, de la responsabilité politique des gouvernements des pays touchés par le terrorisme.
"Ils attaquent le cosmopolitisme, notre liberté d'expression"
C'est ce genre de phrases qui parsèment la presse écrite, télévisuelle ou radio. Proférées par des analystes ou des politiques qui n'ont qu'une seule vocation : éviter de parler du fond. Comme si le terrorisme djihadiste n'était qu'une volonté de fous de dieu de s'en prendre à un modèle de société qu'ils détesteraient.
Jusqu'à une époque pas si éloignée, quand des terroristes revendiquaient des attentats, leurs revendications étaient "discutées "dans les pays industrialisés. Parfois, négociées. De l'extrême gauche à l'extrême droite, de Khadafi à l'IRA ou à l'ETA, le terrorisme était condamné — et c'est bien la moindre des choses — mais pour autant...