Secret des correspondances : pour les avocats non plus, ça ne tombe pas du ciel
C'est la stupéfaction générale. Des avocats viennent de découvrir que la confidentialité toute particulière que revêtent leurs correspondances n'est qu'un principe de plus qui ne survit pas à la réalité technique d'une interception judiciaire. Merde... La Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires, cruelle ironie, création de Nicolas Sarkozy, n'est pas fichue de filtrer les communications de ce dernier avec son avocat ? C'est dingue ça non ?
C'est la stupéfaction générale. Des avocats viennent de découvrir que la confidentialité toute particulière que revêtent leurs correspondances n'est qu'un principe de plus qui ne survit pas à la réalité technique d'une interception judiciaire. Merde... La Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires, cruelle ironie, création de Nicolas Sarkozy, n'est pas fichue de filtrer les communications de ce dernier avec son avocat ? C'est dingue ça non ?
On récapitule
Un avocat a pour client un justiciable qui se retrouve, pour les besoins d'une enquête judiciaire, placé sur écoute. Et là, on parle du téléphone, mais Maître Herzog serait sûrement ébahi de découvrir que c'est aussi l'ensemble de ses emails avec son client justiciable comme tout le monde, ancien président ou pas, qui ont été interceptés.
C'est le clash, le dur retour à la réalité, la réalité technique, constante, implacable, mathématique... celle qui s'oppose aux beaux principes énoncés en quelques lignes dans la constitution, et les milliers de lois qui posent autant de limites aux quelques illusions de libertés susmentionnées.
Oui... la liberté, c'est très soluble. On n'en a probablement pas mis assez dans la constitution pour ne pas la voir diluée dans une LOPPSI ou dans une LPM. Avec quoi avons nous bien pu diluer le sacro-saint secret des correspondances des avocats pour qu'il se retrouve aujourd'hui à ce point malmené ?...