#PJLrenseignement : sommes-nous dans une situation pré-révolutionnaire ?
Cazeneuve avec Clapper, le chef du renseignement américain, en février 2015. Pour parler du recrutement terroriste sur Internet (AFP) La découverte du contenu du projet de loi pour le renseignement a stupéfait un bon nombre d’observateurs de la société française.
Cazeneuve avec Clapper, le chef du renseignement américain, en février 2015. Pour parler du recrutement terroriste sur Internet (AFP)
La découverte du contenu du projet de loi pour le renseignement a stupéfait un bon nombre d’observateurs de la société française. Des défenseurs des libertés au président de la commission du contrôle des écoutes Jean-Marie Delarue, en passant par un commissaire principal honoraire de la police nationale, font connaître leur désaccord et leur inquiétude sur ce projet aux contours flous, à la possibilité de dérives importantes mais aussi par son orientation générale, qui n’est pas celle d’origine, liée aux attentats du 7 et 9 janvier 2015.
Le terrorisme brandi en février — pour justifier cet arsenal de surveillance — n’est en réalité qu’une petite partie immergée de l’iceberg du « projet renseignement » de Bernard Cazeneuve et Manuel Valls. Les « intérêts économiques et scientifiques » de la France sont inclus dans les autorisations administratives de surveillance, mais aussi « l’exécution des engagements européens et internationaux de la France ». Comme « la prévention des violences collectives de nature à porter atteinte à la paix publique ». Ce projet de loi, sans l’autorisation d’un juge et à la seule discrétion des services gouvernementaux permet donc de mettre absolument n’importe qui pour à peu près n’importe quel motif sous écoute, géolocalisation ou interception de ses communications...