Maroc : Le meilleur ami de la France se met au DPI grâce à Amesys, la filiale de Bull
Ces temps-ci, la France exporte les droits de l'homme à un rythme un peu moins soutenu que ses systèmes de surveillance. Amesys, filiale de Bull, avait été prise la main dans le sac avec son centre d'écoute globale à Tripoli. Une journaliste du Wall Street Journal qui pensait visiter un centre de détention dans la capitale libyenne avait en fait découvert un QG d'écoute de la population mis en place par cette société française, ayant pris le contrôle de Bull via son président.
Ces temps-ci, la France exporte les droits de l'homme à un rythme un peu moins soutenu que ses systèmes de surveillance. Amesys, filiale de Bull, avait été prise la main dans le sac avec son centre d'écoute globale à Tripoli. Une journaliste du Wall Street Journal qui pensait visiter un centre de détention dans la capitale libyenne avait en fait découvert un QG d'écoute de la population mis en place par cette société française, ayant pris le contrôle de Bull via son président. Aux murs, des affiches informant les employés des méthodes d'écoute, le tout siglé avec le logo Amesys. Dans une autre salle, des tonnes de dossiers concernant les opposants, avec des extraits de mails ou de conversations en ligne.
Le Canard Enchaîné expliquait par la suite sous la plume de Claude Angeli, que la DRM avait apporté son concours à l'installation du centre et à la formation des Libyens.
L'implication des services spéciaux de la république dans une entreprise de surveillance des opposants au coeur d'une dictature dure est particulièrement troublante. On peut critiquer les Etats-Unis sur bien des plans (légalisation de la torture, emprisonnements à durée indéterminée sans espoir de procès, etc.) mais il faut noter que lorsque Telecomix, Reflets et Fhimt ont pointé du doigt la présence d'appliances BlueCoat en Syrie, le département d'Etat a immédiatement décidé d'enquêter.
En France c'est une toute autre partition qui est...