Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Yovan Menkevick

Mais putain, pourquoi qu'il donne pas des solutions, merde !

  (Suite à ce titre exceptionnellement recherhé, l'auteur se donne le droit d'écrire de manière plus policée afin de rattraper les écarts constatés dans le titre) La théorie des sectes et des églises politiques vaut ce qu'elle vaut, mais l'auteur la trouve pertinente, et c'est bien son droit (?

 

(Suite à ce titre exceptionnellement recherhé, l'auteur se donne le droit d'écrire de manière plus policée afin de rattraper les écarts constatés dans le titre)

La théorie des sectes et des églises politiques vaut ce qu'elle vaut, mais l'auteur la trouve pertinente, et c'est bien son droit (?) (oui/non : cocher la bonne réponse - êtes-vous pour la liberté d'expression: oui-non)

Il va sans dire que les adeptes des dites "sectes" et "églises" sont touchés au vif et menacent de faire sauter les locaux de Reflets (ils sont où les locaux Kitetoa, Bluetouff ?), ce qui, dans une grande démocratie comme la nôtre, est tout à fait naturel. Mais dans le même temps, les constats horribles effectués par l'auteur (himself, tellement prétentieux et méprisant qu'il parle de lui à la troisième personne, mais vraiment, dans quel monde vivons-nous ?) laissent une partie des lecteurs dépités : d'où le titre de cet excellent article, qui disons-le, vaut bien un édito de notre collègue Christophe Barbier (un édito sur les francs-maçons, par exemple ?). Car, oui, lecteur médusé, l'auteur est journaliste ! Ah saloperie ! Misère ! Mais comment fait-il ? On s'en fout : il pourrait être blogueur : de toute manière si on n'aime pas ce qu'il écrit, on le vomit en ricanant sur ses qualités professionnelles minables, et si il ne l'était pas, on le vomirait comme usurpateur. Normal : quand on déteste et qu'on est vexé, on ne compte pas. Et puis le net, c'est chouette, on peut se défouler.

Ceci dit, revenons à nos moutons, puisqu'il est au fond question de ces mamifères, certains lecteurs l'ont compris, et c'est tant mieux. Donc, après tous ces constats déprimants menant au "on-est-vraiment-dans-la-merde-ils-sont-tous-pareils-c'est-vraiment-affreux", la question fatale tombe : mais pourquoi-que-vous-nous-disez-pas-ce-qu'il-faut-faire ? (mééééh). Oui, après tout, c'est injuste : un constat qui attaque la grande vacuité politique du seul pays s'étant doté d'un ministre du redressement productif, avec un auteur d'articles pamphlétaires (le terme article-troll traduit en bon français donne "pamphlet", NDLR) qui ne donne pas de solution aux problèmes qu'il soulève, c'est vache (on ne dit pas "c'est mouton", personne ne sait pourquoi on dit "c'est vache" et pas : "c'est mouton"). Ce manque de solutions, l'auteur, dans sa grande mansuétude, va de ce pas le combler, parce que les lecteurs le valent bien (et son chat aussi, à l'auteur).

Solution N°1

Le suicide collectif. Difficile à mettre en œuvre à l'échelle d'un pays de 64 millions d'habitants et pas moins de 40 millions en âge de voter, mais cette solution a le mérite d'être efficace et est en parfaite adéquation avec les constats ci-dessus développés.

Solution N°2

Sortir les fourches et aller à la Bastille (ou à l'Elysée, au Palais Bourbon, enfin un lieu qui représente bien l'énervement) : oui, mais il fait froid, on manque de fourches (puisqu'il n'y a plus de paysans, ou presque), et puis on est mieux au chaud sur Internet à gueuler comme des putois.

Solution N°3

On monte un parti "de la nouvelle démocratie super démocratique sans les représentants élus, avec du tirage au sort et tout-et-tout", on le fait grossir pendant 25 ans, puis on se fait élire deux ou trois députés…et heu…on…bon on laisse tomber, ça ne marche jamais.

Solution N°4

On envoie des milliers de courriers postaux aux membres des assemblées et au président-monarque, un par jour, en disant qu'on ne ne supporte plus le système représentatif qui nous empêche d'être dans une vraie démocratie, jsuqu'à qu'ils craquent. Le problème reste le prix des timbres qui est en constante augmentation, et puis en plus, plus personne ne sait encore écrire une lettre et l'envoyer par la poste. Les mails, ils s'en foutraient, leurs mails ne sont pas paramétrés et puis les filtres anti-spam c'est pas pour les chiens, hé, ho.

Solution N°5

On demande à Etienne Chouard comment faire. On applique sa méthode aidé de Robert Ménard, Alain Soral et Asselinaud et…non, c'est une blague, juste pour voir si il y en a qui suivent encore.

Dernière solution :

Se sortir ce que vous savez d'où vous savez, et proposer, dans un grand mouvement citoyen béat, une nouvelle voie politique, avec de nouvelles règles, fonctionnements et autorités. C'est beau, on en chialerait presque. Le problème : qui le fait, comment, "à combien qu'on est", et avec quels outils ? Pas simple…parce que c'est ce problème qui est central.

Le peuple, cet inconnu

Ce qui pose un peu problème (comme annoncé juste au dessus, encore un problème, diantre !), c'est que de partout, dans toutes les propositions des plus farfelues aux plus réalistes, des plus bornées aux plus ouvertes, il est toujours question du "peuple". La démocratie perdue, elle l'est, perdue, pour le peuple. Mais qu'est-ce que le peuple ? Ca existe vraiment le peuple ? En fait, et là je demande le silence dans la salle — le peuple est une invention des élites pour mieux dominer les citoyens dans leur ensemble. Whooooooo : c'est dingue. Explications ? Explications…

A une époque, il y avait en France, des classes. Sociales, les classes. Le peuple était en réalité composé de classes sociales identifiées. Et il y avait une lutte bien identifiée, elle aussi. La "lutte des classes". Mais le minsitre Cahuzac du budget n'y croit pas à la lutte des classes. Comme le grand patron américain qui a dit : elle a été gagnée, la lutte des classes, par le capital. Zut.  C'est ballot. Malgré tout, ça avait un intérêt : la classe ouvrière par exemple, elle pouvait faire "bouger les lignes", faire gagner des avantages, empêcher la classe dominante (possédante, donc bourgoise, pour faire simple, donc une grande partie des politiques…) de faire ce qu'elle voulait. C'était pas évident, mais ça avait du sens. Et le peuple était un peu découpé entre classe ouvrière (importante), classe moyenne (nettement moins), petite bourgeoisie, moyenne et grande bourgeoisie (toute petite), etc… et on appelait ça "le peuple". Parfois ils arrivaient à se réunir dans une cause commune (ouvriers et un peu de la classe moyenne). Et les dirigeants ils avaient la trouille de la classe ouvrière. Et comment tout ça s'est terminé ? Et bien, de façon simple : ils ont presque enlevé toutes les usines, comme ça il n'y avait quasiment plus de classe ouvrière. Et à la place ? Heu…"le peuple", toujours. Et découpé comment ? Ben…en un énorme classe moyenne faite de plein de couches comme un mille-feuilles, avec plein de gens jaloux, envieux les uns des autres qui essayent de grimper à l'intérieur de la classe sociale en se tapant sur la tronche.

Pas con d'enlever les usines. Et de dire à tout le monde : vous êtes dans la classe moyenne.

Oui, très.

Et le peuple, en réalité, c'est un grand fatras d'intérêts divergents, de lobbies, de croyances, d'égoismes, de difficultés, de solitudes : quand il n'y a plus de classe ouvrière, qui se serre les coudes, se syndique, s'organise, mais juste une grande classe moyenne qui rêve d'accéder à la bourgoisie, ou cherche à survivre…c'est compliqué. Très compliqué.

Ah, ben merde alors…

Et la solution ?

Faut la chercher. Faut creuser. En sortant des dogmes pré-mâchés, des solutions politiques de supermarché, des utopies neuneu qui ne peuvent pas réussir.

Et puis il faut peut-être commencer par arrêter de se taper sur la gueule entre citoyens, donc, entre membres d'églises qui mangent sur nos têtes ?

Sortir des églises, des sectes ?

P'têtre bien…hein…mais chacun fat ce qu'il lui plaît. Après tout : on est en démocratie :-) Une dernière chose ne ferait pas de mal non plus : déconner un peu, se prendre moins au sérieux et apprécier le second degré.

On appelle ça "l'humour". La période est-elle à ce point critique et sensible pour que même l'humour ait disparu ?

Houla, l'auteur retourne dans sa grotte : on ne sait jamais…

P.S : Pour tous ceux qui parlent d'articles ou billets "Trolls", allez donc lire la définition de ce qu'est un pamphlet, vous verrez, c'est vieux, et ça fait sens. Un peu, quoi :-)

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