Loi sur le renseignement : le storytelling et les faits
Ça allait être super, cette Loi sur le renseignement. Que du bon. Enfin, on allait encadrer des pratiques a-légales. Enfin, on allait surveiller les surveillants avec une commission ad-hoc, bien dotée. Enfin, on allait prendre en compte la nécessaire protection de la vie privée. Jean-Jacques Urvoas nous l'avait promis. Manuel Valls, Bernard Cazeneuve aussi. Tous à l'unisson. Au Parlement, nos représentants votaient quasiment à l'unanimité ces nouvelles mesures.
Ça allait être super, cette Loi sur le renseignement. Que du bon. Enfin, on allait encadrer des pratiques a-légales. Enfin, on allait surveiller les surveillants avec une commission ad-hoc, bien dotée. Enfin, on allait prendre en compte la nécessaire protection de la vie privée. Jean-Jacques Urvoas nous l'avait promis. Manuel Valls, Bernard Cazeneuve aussi. Tous à l'unisson. Au Parlement, nos représentants votaient quasiment à l'unanimité ces nouvelles mesures. Et l'on pouvait désormais crier en coeur : "L'écoute massive, c'est la protection de la vie privée". Si, si.
Dans le même temps, le gouvernement, pour une fois extrêmement bon communiquant, bâtissait un autre storytelling qui allait prospérer au delà de toutes les espérances dans la presse : il y aura des "boites noires" et "un algorithme". Et pourtant... De boites noires, il n'y en aura pas. Pas de celles vaguement décrites par le gouvernement. Quant à "l'algorithme", il sera multiple. Lourdement multiple.
Que reste-t-il aujourd'hui de cette loi dans les faits ? Pas grand chose. Ce n'est pas une surprise, mais cela vaut le coup de prendre quelques minutes pour observer.
La CNCTR, tout d’abord, qui a été prévue pour surveiller les surveillants.
Un homme des services pour les surveiller
Son président Francis Delon était à la tête du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. C'est dire sa...