L’éveil social du monde arabe est-il exportable ?
Les mouvements populaires en cours en Tunisie et en Egypte sont le fait de la jeunesse. Excessivement connectée à Internet, utilisant les réseaux sociaux et les blogs pour s'organiser et se motiver, elle a exprimé un ras-le-bol de l'ordre établi. Les mouvances politiques d'opposition ont été suivistes et entrent à peine dans la danse. De manière malaisée et désordonnée. Comme si elles étaient elles-mêmes surprises du cadeau qui leur est fait.
Les mouvements populaires en cours en Tunisie et en Egypte sont le fait de la jeunesse. Excessivement connectée à Internet, utilisant les réseaux sociaux et les blogs pour s'organiser et se motiver, elle a exprimé un ras-le-bol de l'ordre établi. Les mouvances politiques d'opposition ont été suivistes et entrent à peine dans la danse. De manière malaisée et désordonnée. Comme si elles étaient elles-mêmes surprises du cadeau qui leur est fait. Les capitales occidentales sont totalement dépassées. Elles ont soutenu pendant des années des dictateurs et il leur faut aujourd'hui faire un choix difficile. Soit renier leurs alliances passées et lâcher en plein vol leurs alliés pour rejoindre le camp des démocrates, du peuple en colère, aspirant à une liberté fondamentale qui lui a été déniée depuis des décennies. Soit s'accrocher à une position injustifiable. Paradoxe intenable, les occidentaux, chantres des droits de l'homme, de la démocratie, se retrouvent dans la position de ceux qui ont soutenu des dictateurs. Une sale lumière qui les illumine soudain...
Il y a comme une concordance d'événements disparates qui enserre soudain les occidentaux. D'une part, ce sont les peuples qui crient leur ras-le-bol. Pas des partis, pas des mouvances d'opposition traditionnels. Le peuple n'en peut plus et il est prêt à mourir pour se libérer. D'autre part, il y a un site qui dévoile toutes les compromissions de l'occident depuis des...