IOL : mais à quoi ça pourrait bien servir ?
Le système d'interception des communications Internet (IOL, Interceptions Obligations Légales), mis en place depuis 2009 par le gouvernement français — via, notamment, l'entreprise Qosmos — permet d'écouter les personnes connectées au réseau. Tout le réseau français. La question de l'ampleur de l'utilisation de ce système est posée, renvoyant dos-à-dos (pour ceux qui daignent s'intéresser à cette révélation) les défenseurs d'une thèse d'une surveillance "systématique", "massive", ou "ciblée".
Le système d'interception des communications Internet (IOL, Interceptions Obligations Légales), mis en place depuis 2009 par le gouvernement français — via, notamment, l'entreprise Qosmos — permet d'écouter les personnes connectées au réseau. Tout le réseau français.
La question de l'ampleur de l'utilisation de ce système est posée, renvoyant dos-à-dos (pour ceux qui daignent s'intéresser à cette révélation) les défenseurs d'une thèse d'une surveillance "systématique", "massive", ou "ciblée". Comme si le système des sondes IOL n'était qu'une sorte de réseau de caméras de vidéo-surveillance des communications numériques. Pourtant, la loi renseignement, via la mise en place des "boîtes noires" chez les opérateurs Internet démontre que la surveillance pure n'est pas le principal objectif de ces systèmes. Ou plutôt : la détection des criminels par ce type de systèmes requiert la mise en œuvre d'une "politique algorithmique" très vaste, et utilisable pour de nombreuses autres choses.
Sans robots, la surveillance est aveugle
Envisager la surveillance numérique comme un outil intrusif, équivalent à ce que pourrait faire La Poste en ouvrant les courriers pour lire les correspondances des contribuables est un raccourci intellectuel décalé et sans intérêt. Le principe même de connaître le contenu des communications...