Et si la croissance économique ne servait à rien ?
Le discours général sur la croissance économique tourne en boucle depuis quelques années accentué par les effets de la fameuse "crise" — qui n'en est pas une — ce que les lecteurs de Reflets les plus assidus savent, particulièrement depuis la publication de la suite d'articles les "origines de la crise".
Le discours général sur la croissance économique tourne en boucle depuis quelques années accentué par les effets de la fameuse "crise" — qui n'en est pas une — ce que les lecteurs de Reflets les plus assidus savent, particulièrement depuis la publication de la suite d'articles les "origines de la crise". Ce discours général sur l'économie de croissance, simpliste, est basé sur un leitmotiv basique : tout irait mieux s'il y avait de la croissance économique, et nous pourrions même résoudre des problèmes graves et récurrents de la société française, comme le chômage, la pauvreté et la précarité. Ah oui ? Sans blagues ? Mais qui affirme ça ? Cela se vérifie-t-il ailleurs, chez des voisins proches, aux économies similaires à la nôtre ?
L'économiste a dit que…
A 1,5 point d'augmentation de PIB annuel, les économies modernes européennes sont censées créer des emplois. C'est l'économiste — n'importe lequel l'affirmera — appelé au chevet des Etats qui le dit et le répète sans cesse. A partir de 1,5% de croissance du PIB, le chômage devrait donc commencer à baisser. C'est formidable. C'est mathématique, mécanique, c'est comme ça. D'ailleurs, vous diront les ténors-experts de la théorie économique néo-classique, regardez les Anglais, et les Allemands.
Ah, bien. Allons voir en premier les Anglais. Ces braves cousins d'outre-Manche ont aujourd'hui 3% de...