De quel terrorisme jihadiste nous ont parlé les députés et le gouvernement ?
A la lumière du cafouillage impliquant trois djihadistes supposés à leur retour en France, la question mérite d’être posée : à quoi sert une loi dont la mesure phare consiste à retirer le passeport aux apprentis terroristes si le système qui permet de les repérer dans les aéroports ne fonctionne que de manière aléatoire ? Et pourtant… La situation est, parait-il, grave. Très grave. Nous sommes en guerre, l'ennemi est à nos portes, il était temps d'agir sérieusement.
A la lumière du cafouillage impliquant trois djihadistes supposés à leur retour en France, la question mérite d’être posée : à quoi sert une loi dont la mesure phare consiste à retirer le passeport aux apprentis terroristes si le système qui permet de les repérer dans les aéroports ne fonctionne que de manière aléatoire ?
Et pourtant… La situation est, parait-il, grave. Très grave. Nous sommes en guerre, l'ennemi est à nos portes, il était temps d'agir sérieusement. C'est tout du moins l'impression que donnent les débats lors du vote de la loi renforçant l'arsenal juridique contre le terrorisme. Gouvernement, députés, tous unis pour affirmer que "nous sommes en guerre" et qu'il faut agir pour se protéger. Pourtant, les chiffres sont têtus. Le terrorisme de l'auto-proclamé Etat Islamiste n'est pas une réalité en France.
Quelques rares exceptions (Isabelle Attard, Christian Paul, Lionel Tardy, Laure de la Raudière) sont venues troubler un consensus presque parfait, de gauche à droite de l'hémicycle. Il fallait une loi renforçant les moyens de lutte contre le terrorisme. Non pas que l'arsenal existant soit inopérant. Il s'agissait de fournir à notre pays les moyens de répondre à une guerre qui lui a été déclarée. Pas moins. Les Français n'ont peut-être pas remarqué, mais leur pays est en état de guerre. Nos ennemis sont à nos portes, si ce n'est déjà à l'intérieur même du pays, prêts à perpétrer...