Avec l'aide de Bernard Cazeneuve, Reflets dévoile le coût annuel des "boites noires"
Il est une époque récente ou le ministre de l'Intérieur indiquait à la représentation nationale que son gouvernement ne souhaitait pas utiliser de deep packet inspection (les boites noires dont on parle tant ces jours-ci). C'était en septembre dernier.
Voici les mots du ministre (des girouettes ?), répondant à Isabelle Attard et Laure de La Raudière :
Enfin il existe une troisième technique dont je dis très clairement à la représentation nationale que je ne souhaite pas qu’on l’utilise. Elle consiste à bloquer l’adresse universelle dite URL. C’est un dispositif très précis, avec un niveau de blocage extrêmement fin, mais il impose un filtrage préalable du contenu des communications. Il est connu sous le nom de deep packet inspection.
Et au passage, il livrait le coût, probablement calculé au doigt mouillé par des "experts" gouvernementaux ou pas, d'une mise en place de "boites noires" en France :
En outre, cette technique est très onéreuse – son coût pour les fournisseurs d’accès serait de l’ordre de 140 millions d’euros – et peut considérablement perturber le trafic. Très intrusive, elle peut présenter des risques importants ; nous ne souhaitons donc pas l’utiliser.
Nous ne souhaitons donc pas figer dans la loi telle ou telle méthode de blocage, même si je vous ai clairement indiqué celles auxquelles nous n’entendions pas avoir recours, en raison de notre volonté absolue d’éviter toute intrusion qui pourrait porter atteinte aux libertés ou à la vie privée.
Mais tout ça, c'était... avant.