Avec Amesys, Robocop va distribuer des prunes
Il y a des jours où on perd totalement la foi en son propre pays. On a beau expliquer en long, en large et en travers à quel point nos belles technologies nationales sont en train de tuer notre belle démocratie, et comment nous aidons, grâce à elles, les dictatures d'Afrique et du Moyen-Orient à se maintenir en place, il semble que nos concitoyens n'en aient absolument rien à foutre. Collaborer ou fermer les yeux sur la collaboration avec des dictatures sanguinaires serait-il un mal français ?
Il y a des jours où on perd totalement la foi en son propre pays. On a beau expliquer en long, en large et en travers à quel point nos belles technologies nationales sont en train de tuer notre belle démocratie, et comment nous aidons, grâce à elles, les dictatures d'Afrique et du Moyen-Orient à se maintenir en place, il semble que nos concitoyens n'en aient absolument rien à foutre.
Collaborer ou fermer les yeux sur la collaboration avec des dictatures sanguinaires serait-il un mal français ? Comment réveiller le Jean Moulin qui sommeille en Robert Bidochon ?
Il faudrait pour cela toucher non pas à la vie de milliers d'opposants politiques, torturés un peu partout dans le monde arabe, mais à ce que le Français a de plus sacré, ce qui constitue le coeur de son attachement aux valeurs de liberté qui font le socle de notre République : sa voiture, et son besoin irrépressible de se garer n'importe où.
C'est en regardant le passage sur France 2 de l'ami Manach dénonçant l'usage de technologies Amesys dans la traque à l'opposant Libyen que la lumière m’est apparue. Après la diffusion d'un reportage sur le sujet (qui censurait allègrement le dérapage pédophile du directeur commercial d'Amesys, mais bon, c'est France 2, c’est assez logique), le journal de 20h consacrait un autre reportage à une évolution des conditions de travail des forces de l'ordre en charge de distribuer des PV pour stationnement gênant. Désormais, ceux-ci...