Vous reprendrez bien un peu de provoc ?
Avec un taux de chômage qui dépasse 40% chez les jeunes en banlieue (.pdf), qui explose chez les jeunes diplômés, des villes où 44% des mineurs vivent sous le seuil de pauvreté et un système scolaire incapable de faire face aux besoins spécifiques des zones dite 'sensibles' (.doc) la situation est - sur le papier - aussi explosive que celle qui a fait de Sidibouzid le foyer de départ du 'printemps arabe'.
Ce constat, bien qu'alarmiste, est cependant partagé par beaucoup de politiques qui se sont penchés sur ces deux sujets - les révolutions en cours et la crise des banlieues - à l'instart du président Socialiste de la région PACA, Michel Vauzelle, qui déclarait, à l'occasion du Rapport d'Information par la Commission des Affaires Etrangère sur le "Printemps Arabe", en évoquant la révolution Tunsienne :
Ce qui se passe aujourd’hui chez eux se passera un jour en France. Il ne faudrait pas regarder la région comme une banlieue de l’Europe et se préparer à riposter par la violence comme nous le faisons parfois dans les banlieues de nos villes, en postant des canonnières dans les détroits méditerranéens.
Riposter par la violence - sans doute une allusion à Michèle Alliot Marie qui souhaitait préter assistance à Ben Ali lors de la révolution Tunisienne.
C'est pourtant bien le scénario auquel se prépare l'Etat Français.
Depuis des mois, la police et la gendarmerie s'entrainent à des exercices de simulation d'un...