Vive les pauvres !
Ils nous permettent d'être riches
Les dessous des efforts de communication gouvernementale, confiés aux agences de com' sur le RSA dans les années 2000...
Ils n’ont pas honte ces crève-la-faim qui battent régulièrement le pavé ? Ne feraient-ils pas mieux de se « relever les manches » comme le suggérait Eric Woerth, lorsqu'il était ministre du budget ? Se relever les manches pour les plus pauvres, c’est justement ce que faisait le gouvernement sous Sarkozy ! Et au cas où personne ne s’en serait rendu compte, Paul Bismuth et ses amis avaient décidé de le faire savoir à coup de campagnes de pub. C’est ainsi que les agences de com’ ont été chargées de « vendre » le revenu de solidarité active (RSA) de Martin Hirsh. Et ce n’est pas triste. Une compétition entre agences a été organisée.
L’idée était de « rendre populaire la réforme et valoriser le gouvernement », selon ce que l'on pouvait lire dans le brief. Les équipes de fils de pub qui planchaient sur le sujet n'étaient pas à court d’idées : « le RSA, seulement trois lettres et tellement plus de bénéfices concrets »… Sans doute beaucoup plus que ceux des trois autres lettres -RMI- que leurs trouvailles étaient sensées faire « oublier ». Pour ce faire, les créatifs de l’Agence voulaient développer une campagne « real life », même si la « vie réelle » des bénéficiaires du RSA est probablement éloignée de la « real life » des pubards.
Quelques petits films courts (des « testimoniaux scénarisés » - mais où vont-ils chercher tout ça ?) de 30 secondes présenteront des bénéficiaires « pour de vrai » du RSA ponctués par une voix-off : « il est temps que vos efforts soient...