Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Antoine Champagne - kitetoa

Une série de séries à voir ou ne pas voir

Alors Oncle Bob, raconte..., ça vaut le coup ou pas ?

La production de séries est devenue astronomique. Comment faire le tri dans cette offre pléthorique ? Nous en avons regardé quelques une et vous aidons ainsi à faire un choix rapide.

Malik Oussekine - D.R.

Cyberpunk Edgerunners : désarticulé

Dessin animé futuristico-puko-haker de l'espace. Les humains font corps avec les machines et les programmes informatiques. Pour le meilleur et pour le pire. Intéressant.

Messiah pas de lézard

Vrai ou faux Messie ? Un homme semble parler pour Dieu. Mais lequel ? Est-il un charlatan, une véritable interface avec le vieux monsieur barbu assis sur un nuage ? En tout cas, il sait marcher sur l'eau, comme un célèbre prédécesseur. Et ça fait flipper pas mal de monde. Exercice de style : comment réagirait le monde ultra-connecté d'aujourd'hui à la venue d'un Messie ? A voir.

Shining Girls ça fout (pas) la trouille

Quand on vit sa vie et que du jour au lendemain, tout change, ses parents, son lieu d'habitation, son boulot, ses collègues, que l'on se retrouve mariée alors que l'on était célibataire la minute d'avant, il y a quand même un gros risque de sombrer dans la folie. Elisabeth Moss, connue pour son rôle dans Handmaid's tale, campe un personnage déboussolé mais résilient. A mi-chemin entre le thriller et le fantastique, cette série de remplit les promesses ni de l'un ni de l'autre. A voir à moitié, donc.

The Sandman va passer

Ce n'est pas que l'on s'endort en regardant The Sandman, mais pas loin. Ce sosie (en jeune) du chanteur de The Cure Robert Smith (pour la coiffure principalement) nous embarque dans un monde fantasmagorique où ce seigneur tout puissant des rêves décide de récupérer les outils de son pouvoir, qu'on lui a volés. Et l'on comprend peu à peu que le dieu des rêves est probablement le plus puissant de tous. Tout ça pour récupérer un masque et un petit sac de sable...

Atomic Age Declassified : BOUM !

Une bombe atomique qui tombe sur ta table du petit déjeuner, ça te ruine la journée disait la chanson dans les années 90... Ce documentaire sous forme de série (3 épisodes) relate la plongée de cette planète dans l'ère atomique. Pour les plus jeunes d'entre nous qui n'ont pas connu la guerre froide, c'est un bon moyen de se mettre à jour. Pour les plus vieux, cela permet de découvrir quelques Broken Arrows que l'on ne connaissait peut-être pas... Flippant.

The Boys : incontournable

Les ultra-woke vont y voir toute une série de choses hyper problématiques et les vieux mâles blancs vont se tordre de rire en voyant un super héros, qui atteint une taille microscopique, entrer dans le cul d'un autre super héros pour lui procurer du plaisir mais reprendre accidentellement sa taille normale, provoquant une « explosion ». En fait la lecture de cette série inclassable est à faire au milieu. Les scénaristes se foutent visiblement avec la même délectation de la gueule des tenants de l'ultra-wokisme et des vieux cons ultra-conservateurs bloqués au siècle dernier. La voie du milieu ? La multiplicité des personnages clef permet cette pirouette. Le très mâle Karl Urban campe Billy Butcher, perso complètement désabusé et sans grandes limites tandis que Jack Quaid en Hughie Campbell ramène un peu de sensibilité et de raison dans ce délire total qu'est The Boys.

Ms. Marvel : pas après le brevet des collèges

Bienvenue dans un monde post bollywoodien, avec beaucoup de couleur, de chants, d'humour et une gamine comme les autres qui va sauver le monde. Enfin... surtout ses potes au début. Quand Marvel fait fait n'importe quoi, il le fait bien, il fait du grand n'importe quoi. Au delà de 12 ans, vous pouvez passer votre tour.

StarGirl à la récré

Chez les concurrents du coin de la rue, DC Comics, on a réalisé StarGirl. Dans cette série où dépasser le troisième épisode est un tour de force digne d'un super héros, le monde est resté coincé en Technicolor© au début des années 50 aux États-Unis. Spoiler : ce monde n'a jamais vraiment existé. Allez, il faut s'hydrater et aller se coucher maintenant mademoiselle.

The Old Man and zeu big patate

Faut pas faire chier Papy. Surtout s'il a été un super agent d'une super agence américaine et qu'il a « un passé ». Mince, c'est connu depuis longtemps ça pourtant ! Vous vous souvenez de Rambo ? Ben voilà. Bon sauf que la, papy, c'est le Dude. Oui, celui de Big Lebowski. Et il a 73 piges. Étonnamment, il balance de sacrées patates et encaisse des tabassages en règles. Une pièce de plus dans le juke de box de la création d'un mythe de l'homme surhumain par Hollywood. Essayez de prendre des coups de pieds dans le vendre ou de vous faire ouvrir le ventre avec un couteau et de reprendre vos activités normales une heure après... Ah... On oubliait, ne tentez pas de sauter du premier étage passé 35 ans, vous allez vous casser quelque chose. Balancer (mal) un coup de poing ? Risque de phalanges cassées. Bref, l'inverse du monde des série et des films. A ces détails près, le personnage de l'Old Man est attachant et la fin de la série donne envie de regarder les premiers épisodes de la saison II à venir. C'est plutôt bon signe.

Oussekine : un symbole de la violence policière

Symbole de toute une génération, Malik Oussekine est mort, roué de coups par des policiers, en marge des manifestations contre la loi Devaquet. Malik Oussekine rentrait après avoir passé la soirée dans un club de jazz durant la nuit du 5 au 6 décembre 1986. Ce drame a cristallisé les dérives qui mènent à des violences policières mais aussi le racisme ordinaire contre les personnes d'origine maghrébine. Dans une série en 4 épisodes, Antoine Chevrollier retrace la vie de Malik Oussekine, sa mort, et les coulisses du pouvoir aux prises avec ce drame. On suit également le cheminement judiciaire des policiers et la douleur d'une famille. La mort de Malik Oussekine est une blessure pour toute une génération. Elle a marqué politiquement ceux qui se sont étranglés en entendant le ministre délégué à la Sécurité Robert Pandraud déclarer à propos de Malik Oussekine : « Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais de faire le con la nuit. » Ce meurtre est évidemment revenu en mémoire de ceux qui ont connu les voligeurs et ont vu leur version LREM revenir en force au moment des gilets jaunes (BRAV-M). A voir.

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