Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par shaman

Un petit pas vers la femme, un grand pas pour l'humanité

Libérer la moitié de l'humanité pour nous sauver tous.

Depuis début janvier, les femmes ont fait un pas en avant dans le mouvement des gilets jaunes. Après avoir participé à l'acte VIII, elles ont remis le couvert et sont descendues de nouveau dans la rue le lendemain pour mettre en avant une image "inédite" du mouvement. Une image plus pacifique pour contrer la sur-médiatisation de la violence. Pour ramener le débat sur le fond.

Le Witch Bloc : militantes, écoféministes, émeutières - Le Journal Des Femmes

Mais l'engagement des femmes dans cette révolte n'est pas nouveau. Les premières études sociologiques sérieuses du mouvement témoignent d'une proportion de 45% de femmes, une donnée relativement classique pour les mouvements sociaux. Mais certaines choses ont changé. Elles sont souvent à l'initiative et se retrouvent plus souvent aux postes de représentation, un fait relativement nouveau, surtout pour les campagnes. Elles peuvent être retraitées ou venir de milieux populaires. Ce sont celles qui ont souvent du mal à finir les fins de mois. Elle peuvent être célibataires ou soutiennent seule leur famille. Elles sont souvent employées et sont, pour nombre d'entre elles, dédiées au "care" ou "prendre soin des autres". Une catégorie socio-professionnelle appelée aussi "cols roses", et rassemblant les infirmières, les aides à domiciles, les femmes de ménages, les professeurs, les animatrices et bien d'autres.

C'est une très bonne nouvelle. Non pas parce qu'elles pourraient amener une image différente au mouvement. Non pas parce que les CRS auraient plus de mal à tirer sur des femmes. Mais parce que la véritable révolution viendra d'elles.

Voyages dans une vision alternative et radicale du féminisme et de la lutte contre le capitalisme mondialisé.

Sans commentaires - Hans Lucas
Sans commentaires - Hans Lucas

Le laboratoire islandais

Octobre 2008, l'Islande s'enfonce dans la crise financière.

En l'espace de trois jours, 85% d'un secteur financier sur-gonflé s'envole en fumée. La population se retrouve étranglée par la dette et descend dans la rue. Trois parmi les principales banques du pays doivent être nationalisées pour être sauvées. Mais au milieu de cette tourmente, un seul établissement financier résiste. Créé tout juste un an auparavant, "Audur Capital" traverse cette période tumultueuse sans pertes. Il a été fondé par deux femmes sur l'idée d'incorporer les valeurs féminines au monde de la finance. Une idée bizarre pour l'époque. Et ces valeurs étranges qui sont mises en avant. La "conscience du risque" ou comprendre les marchés dans lesquels on investit. Le "franc parler" ou expliquer en langage simple aux clients les aspects positifs et négatifs de leurs placements. Le "capital émotionnel" ou prendre en compte le facteur humain dans les affaires. Et enfin le "profit avec des principes" ou adopter une vison à long terme incluant les bénéfices sociaux et environnementaux dans les affaires. Très étrange.

Dans le reportage "Where to invade next" de Mickael Moore, Halla Tómasdóttir, la PDG de Audur Capital, se rappelle de cette époque d'avant la crise:

"Je pensais que nous avions créé un monde basé sur une poursuite futile d'accumulation et je me demandais si cette quête de croissance, dans laquelle nous étions embarqués, était vraiment une stratégie économique pouvant être couronnée de succès. Une qui m'aurait échappé durant mes cours de MBA (Master of Business Administration). S'agissait-il de la quête perpétuelle d'accroissement ou était-ce un concours pour savoir qui avait le plus gros pénis ?"

La crise de 2008 frappe. Et l'idée d'une "faillite de la gouvernance masculine" fait son chemin. En 2009, Johanna Sigurdardottir est nommée première ministre. Elle est sociale démocrate et ouvertement homosexuelle. Elle va nommer un gouvernement de parité et impose aux entreprises de plus de 50 salariés de compter au moins 40% de femmes (ou d'hommes) aux postes de management. Hlin Agnarsdottir, dramaturge et féministe témoigne : "Les femmes se sentent aujourd’hui capables de prendre des responsabilités à l’échelle de la société, comme si l’inconséquence des hommes avait eu raison de leurs complexes".

Les années qui suivent sont qualifiées de "petit miracle démocratique". Une révolution modérée. Rembourser certaines dettes internationales et pousser les banques à effacer celles des ménages ou des PME les plus endettées. Un plan d'austérité et un pouvoir à l'écoute de son peuple. Des banquiers finissant en prison et des banquières chargées de "nettoyer le bordel". Le pays sort de la crise et vit un bouillonnement démocratique. En 2016, à l'appel du Parti Pirate, 10% de la population se retrouve sous les fenêtres d'un premier ministre empêtré dans le scandale des Panama Papers. Celui-ci démissionne sans violences. Sous l'impulsion de la nouvelle première ministre Katrin Jakobsdottir et de Sara Oskarson, députée du Parti Pirate, l'Islande achève aujourd'hui sa mutation. 1% de chômage, 5% de croissance et des investissements en hausse de 8%. Et elle poursuit son chemin vers l'égalité. Depuis peu les entreprises doivent prouver qu'elles respectent l'égalité salariale homme - femme.

A l’international, un nouveau champ de recherche prend de plus en plus d'importance, la "neuroéconomie". Elle montre que lorsqu'un trader gagne, la testosterone se met à s’accumuler dans son organisme, le rendant plus efficace à court terme. Mais passé certains taux, l'hormone provoque une euphorie irrationnelle, un excès de confiance poussant "l'animal humain" à faire des choses stupides, à prendre des risques inutiles. Une autre hormone, le cortisol, aussi nommée "hormone du stress", s'accumule elle aussi particulièrement dans les périodes de pertes et d'incertitude, comme quand le marché est très volatile. Passé un certain niveau de cortisol, nos traders atteignent un état appelé "learned helplessness" ou "impuissance acquise". Ils ne parviennent plus à évaluer les risques. Ils abandonnent, s'écroulant sur leur chaise, regardant sans rien faire le monde s'écrouler autour d'eux.

La neuroéconomie montre aussi que dans un conseil d'administration, en dessous de 30% de femmes, celles-ci s'adaptent aux comportements de leurs homologues masculins. Mais que au-delà, les choses changent de manière subtile mais déterminantes. Les femmes se sentent plus à l'aise, peuvent en quelque sorte faire leur "coming out". Et la culture du conseil d'administration évolue.

Grève des femme islandaise en 1975 : 90% d'entre elles sortent dans la rue. Le pays s’arrête. 5 ans plus tard, les islandais élisent, pour la première fois en Europe, une femme présidente.. - Timeline
Grève des femme islandaise en 1975 : 90% d'entre elles sortent dans la rue. Le pays s’arrête. 5 ans plus tard, les islandais élisent, pour la première fois en Europe, une femme présidente.. - Timeline

Alors d'accord, les femmes ont réussi à faire changer les choses en Islande. Mais l'Islande c'est tout petit, tout au plus un lieu-dit à l’échelle mondiale. Comment pourrait-on transposer ces solutions pour notre monde en décombres ? Certaines y réfléchissent et ce depuis bien longtemps.

L'écoféminisme, le complot des femmes visant à renverser le monde

Les écoféministes n'avancent pas d'un seul bloc. Cette mouvance cherche à se définir, elle s'enrichit de luttes menées aux quatre coins du monde. Certaines ignorent en faire partie, d'autres s'inspirent et construisent sur les recherches les plus récentes. Mais elles se rejoignent et savent se reconnaître grâce à quelques grands traits.

En premier lieu, ces valeurs "étranges", "nouvelles", "alternatives" dont seraient porteuses les femmes. Des valeurs qui seraient plus proches de la nature, plus en harmonie avec les besoins de celle-ci. Pour les écoféministes essentialistes, cela est dû à l'essence même de la féminité. La proximité et la défense de la nature seraient inhérentes à l’identité féminine, notamment grâce à leur capacité à donner la vie. La penseuse de ce courant est Vandana Shiva, théoricienne et pourfendeuse du "mal-développement" frappant les pays du Sud. Autour d'elle les nombreuses activistes des pays du Sud, menant les luttes sur le terrain pour défendre leurs modes de vie et leurs communautés face à la prédation capitaliste. Elles sont porteuses de l'affirmation "My-Body-My Territory". Ces courants sont infusés de spiritualités primordiales pour qui les femmes sont porteuses du respect pour la vie. Elles sont appuyées par des militantes transfuges de la "Théologie de la libération", pour qui les femmes doivent être à la pointe du combat contre une culture qui viole la nature et leur corps.

Le mouvement s’appuie aussi sur une branche "constructiviste", porteuse de grilles de lecture différentes mais parvenant aux mêmes conclusions. Ainsi pour Yaho Herero, la relation intime entre "femme et nature est soutenue par une construction sociale qui comprend l'assignation des rôles donnant naissance à l'originelle division sexuelle du travail et à la distribution du pouvoir et de la propriété dans les sociétés patriarcales". De Beauvoir affirme : "Personne ne naît femme mais plutôt le devient. Rien de biologique, psychologique ou économique ne détermine l'image que présente l'être humain femme en société : c'est la civilisation dans son ensemble qui produit cette créature, intermédiaire entre le mâle et l’eunuque et décrit comme féminin".

Et nous pouvons lire l'ADN écoféministe dès les début du courant féministe. Françoise d’Eaubonne, contemporaine de Simone de Beauvoir, affirmait ainsi en 1974 :

"... si la société masculine continue, l’humanité cessera d'exister (...] Jusqu'à présent, les luttes féministes ont été limitées à la démonstration du mal fait à la moitié de l'humanité. Le temps est venu de démontrer qu'avec le féminisme, c'est l'humanité qui va changer (...) En libérant les femmes, le féminisme libère toute l'humanité. Il est ce qui est le plus proche de l'universalisme. Il est à la base des valeurs les plus immédiates de la vie et c'est pourquoi les luttes féministes et les luttes écologistes coïncident."

Début 2019, quelque 5 millions de femmes participent à une chaîne humaine de 620 km de long. Initiée pour défendre leur accès à un temple, elle font le vœux de défendre l'égalité des sexe et les valeurs de la renaissance.   - janayugomonline
Début 2019, quelque 5 millions de femmes participent à une chaîne humaine de 620 km de long. Initiée pour défendre leur accès à un temple, elle font le vœux de défendre l'égalité des sexe et les valeurs de la renaissance. - janayugomonline

Mais ce qui fait la force du mouvement, ce qui lui donne toute sa pertinence et qui aurait même présidé à la création de son nom, c'est son adversaire et ennemi. C'est lui qui aurait poussé la sociologue Elizabeth Peredo Beltrán à promouvoir l'écoféminisme dans les "alternatives systémiques", de nouvelles approches permettant de révolutionner les luttes anciennes. Car celles-ci s'épuisent et piétinent. Féministes et anti-capitalistes combattent chacun de leur coté contre leurs ennemis et ceux-ci semblent insensibles à leur coups. Alors que faire pour renouveler ces luttes ?

Françoise d'Eaubonne affirme :

"Le système capitaliste est la machine qui donne à la patriarchie son pouvoir dévastateur."

Vandana Shiva affirme :

"La montée de la science de la nature patriarcale prit place en Europe durant les quinzièmes et dix-septièmes siècles en tant que révolution scientifique". "La révolution scientifique en Europe transforma la nature de "terre mère" en une machine et une source de matériel; cette transformation enleva toutes les contraintes éthiques et cognitives qui empêchaient sa violation et son exploitation."

Elle décrit la science moderne comme un "projet patriarcal" dans lequel "il y a une dichotomie entre les principes mâle et femelle, esprit et matière, objectif et subjectif, rationnel et irrationnel". Ces paires d'opposés sont au cœur de la critique écoféministe du capitalisme et de la patriarchie. Ces paires permettent la hiérarchisation du monde.

Herrero et Pascual affirmaient en 2010 :

"Un recoupement particulièrement transcendant est celui formé par les paires "culture-nature" et "masculin-féminin". Comprendre que la culture se libère de la nature justifie sa domination et son exploitation La croyance en la primauté du masculin (associée à la raison, à l'indépendance de l'esprit) légitime la domination du monde physique par les hommes et réduit les femmes au corps, au monde instable des émotions et à la nature".

"Il ne s'agit pas d'exalter ce qui a été intériorisé comme féminin ou de confiner une fois de plus les femmes dans l'espace reproductif en leur empêchant l'accès à la culture, il ne s'agit pas non plus de les tenir responsable de la tâche immense de combattre le capitalisme et de sauver la vie sur la planète, comme si elles n'avaient rien d'autre à faire. Il s'agit de rendre leur subjugation visible, de dénoncer la logique immorale du système, d'identifier les responsabilités, de renverser l'ordre des priorités de notre système économique et de faire partager aux hommes et aux femmes les responsabilités nécessaires à la survie".

Patriarcat et prédation capitaliste seraient donc deux facettes différentes d'un même pouvoir. Se renforçant l'un l'autre, s'appuyant mutuellement, ils auraient réussi à tenir en échec toutes les tentatives pour les abattre. Alors d'accord, il serait nécessaire de faire converger les luttes. Mais les femmes détiendraient-elles vraiment les clefs et la puissance pour abattre l'hydre à plusieurs têtes ?

Joênia Wapichana, première députée brésilienne indigène. Parlant des menaces d'ouvrir les réserves indigènes à l'exploitation, elle affirme : "Cela ne va pas être si facile pour Bolsonaro. \[...\] La société brésilienne elle-même n'acceptera pas plusieurs des abus proposés" - ElDiaro.es
Joênia Wapichana, première députée brésilienne indigène. Parlant des menaces d'ouvrir les réserves indigènes à l'exploitation, elle affirme : "Cela ne va pas être si facile pour Bolsonaro. \[...\] La société brésilienne elle-même n'acceptera pas plusieurs des abus proposés" - ElDiaro.es

La révolution du "Care", notre révolution à tou-te-s

David Graeber est anthropologiste et activiste anarchiste. Il a été un des fondateurs du mouvement "Occupy Wall Street". On le crédite de la formule "Nous sommes les 99%".

Il a analysé le mouvement Occupy qui pour lui est une révolte de la "caring class" (ceux qui s'occupent des autres). Il affirme que les prochaines émancipations doivent être construire sur des bases moins productives et plus féministes. Le "milieu ouvrier" aurait perdu sa force et sa pertinence sous les coups de butoir de la mondialisation, de la robotisation et de la numérisation. Les nouveaux pauvres seraient ceux qui s'occupent des autres comme les infirmières, les instituteurs, les professions para-médicales, les femmes de ménages. Des professions en forte progression et pourtant parmi les plus précaires et les moins payés. Mais Graeber va plus loin. S'interrogeant sur les raisons de l'acceptation très large des politiques d'austérités, il affirme "Penser trop aux autres, c'est la malédiction de la classe des travailleurs". Il affirme que si l’épargne est la vertu la plus appréciée des classes bourgeoises, la solidarité est celle encensée chez les travailleurs. Se remémorant ses origines populaires, il affirme "Il y a une chose dont nous étions fiers : nous étions le type de personnes à prendre soin les uns des autres". Et cette solidarité est retournée contre eux. D'abord solidaire envers leurs amis, leur communauté, ils adoptent les discours de solidarité envers leurs enfants puis leurs petits enfants puis leur peuple et enfin envers la nation. Et les voila se mettant à s'approprier les politiques d'austérité.

L'économie féministe est une science qui a beaucoup inspirée les écoféministes. Partant des recherche sur le travail domestique peu ou pas payé dans les société industrielle, les économistes féministes affirment que la non-durabilité de nos sociétés est causée par un échec à mettre en lumière et à prendre en compte le travail de reproduction de la vie et de l'organisation de la solidarité. Se plaçant dans une critique systémique, elles questionnent le pouvoir du capital financier qui valorise uniquement les activités liées à l'argent et au pillage de la nature.

Partant de ce constat, Maristella Svampa affirme :

"l'écoféminisme fournit une vue des besoin sociaux non basée sur la rareté ou concentrée sur la misère, mais plutôt basée sur une revivification de la culture du "prendre soin" comme inspiration principale pour concevoir une société durable écologiquement et socialement, fondée sur des valeurs comme la réciprocité, la coopération et la complémentarité".

Les éléments semblent désormais en place.

Dans Le Monde Diplomatique de Janvier et sous le titre "La puissance insoupçonnée des travailleuses", Pierre Rimbert analyse la montée en puissance de cette "caring class". Les dernières années ont vu une hausse spectaculaire du niveau d'instruction féminin. Depuis le début du siècle, il y a plus de diplômées du supérieur femmes que d'hommes : 56% en France. Les hommes restent au contrôle des filières de prestige et des postes de pouvoir. Ils dominent encore les mathématiques, l'informatique, la recherche.

Pierre Rimbert écrit :

"une opposition de genre et de classe s'accentue entre deux poles du monde économique : D'un coté l'univers féminin de plus en plus qualifié mais précarisé dont les services medico-socio-éducatifs constituent le pôle de gravité. D'un autre côté la bulle bourgeoise de la finance spéculative et des nouvelles technologies qui domine l’économie mondiale et dans laquelle le taux de testosterone bat des records".

Deux camps économique émergent donc. L'un visible, à composante masculine domine nos sociétés depuis des années, nous démontrant son amour pour les crises à répétition, pour le pillage de la nature, pour l’égoïsme et le mépris de l'autre. L'autre camp, peu visible, à composante majoritairement féminine. Un camp écarté du pouvoir mais pourtant essentiel à la vie en société, concentré sur le fait de se rendre utile et de prendre soin des autres. Un pôle qui ignore sa propre importance. Un pôle qui serait peut être le seul à pouvoir mettre en place une vraie politique de protection et de régénération de la nature, politique essentielle à la survie même de notre espèce.

Le GIEC nous donne 10 ans pour éviter de prendre le mur écologique de plein fouet. Les islandaises n'ont mis que 10 ans à réparer leur pays pourtant en décombres. Ne s'agirait-il en fait que de cela ?

En France, le soulèvement des Gilets Jaunes à pris de court de nombreux activistes. Mais aujourd'hui de nombreux écologistes soutiennent le mouvement de tout leur poids. Ils ont compris que la Justice climatique doit aller main dans la main avec la Justice sociale. Et que ce mouvement réussi à reconstruire un rapport de forces qui sera essentiel dans les temps à venir. Ne serait-il pas temps de rajouter à ces exigence la justice entre les sexes ? La société doit retrouver un équilibre pour affronter la révolution écologique mondiale qui nous attend.

Écoutez le discours de Greta Thunberg à la COP24. Cette jeune suédoise de 15 ans a basculé dans l'activisme climatique en inventant la "grève scolaire". Elle affirme : "Pourquoi devrions-nous étudier pour un futur qui n’existera bientôt plus, alors que personne ne fait rien pour le sauver ?". Je vous en retranscrit ici la conclusion :

Nous ne sommes pas venus ici pour supplier les gouvernements de s’inquiéter.
Vous nous avez ignoré par le passé et vous nous ignorerez encore. [...] _ _Nous sommes venus vous dire que l'heure du changement est venu que vous le vouliez ou non.
Le vrai pouvoir appartient au peuple.

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