Un homme comme les autres (7/7)
Jardin du musée Saint Pierre: 15 heures Martin Siderm était exactement dans la même position que la veille ainsi que le pigeon —que je reconnus à cause d’une tâche sombre qu’il avait autour de l’œil droit. Il me tendit la main, puis reprit les caresses qu’il prodiguait à l’oiseau. Il tourna la tête vers la mienne, souriant. — “Alors, cette soirée, Monsieur Liderman ?” Pris au dépourvu, je ne sus pas quoi lui répondre. Il continua. — “Le jardin vous a plu ?” J’avalai ma salive.
Jardin du musée Saint Pierre: 15 heures
Martin Siderm était exactement dans la même position que la veille ainsi que le pigeon —que je reconnus à cause d’une tâche sombre qu’il avait autour de l’œil droit. Il me tendit la main, puis reprit les caresses qu’il prodiguait à l’oiseau. Il tourna la tête vers la mienne, souriant.
— “Alors, cette soirée, Monsieur Liderman ?”
Pris au dépourvu, je ne sus pas quoi lui répondre. Il continua.
— “Le jardin vous a plu ?”
J’avalai ma salive.
— “Oui, beaucoup. Mais vous ne m’avez pas facilité la tâche Monsieur Siderm…”
— “Le primordial n’est jamais aisé, le beau est difficile, le laid est rapide et simple à exécuter, vous le savez bien.”
J’opinai du chef dans un signe d’assentiment et me lançai de nouveau, comme la veille :
— “Nous continuons notre entretien ?”
— “ Vous vous doutez bien que non, Monsieur Liderman.”
— “Je m’en doutais un peu. Pour conclure, j’aimerais juste savoir une chose, quelque chose de personnel.”
— “Allez-y.”
— “Malgré toutes les constatations terribles que vous faites, vous avez bien trouvé une solution à votre échelle ? Où vivez-vous, si ce n’est pas indiscret ?”
— “C’est indiscret, mais je vais vous répondre. Je vis dans des montagnes. En Asie. Au Viêt-nam plus précisément. C’est un petit paradis chargé d’histoires, peuplé d’êtres humains tournés vers l’essentiel, un lieu où le lien sacré a été préservé.”
— “Merci de votre réponse.”
— “Ce n’est rien, mais je dois y aller. C’était un...