Ukraine : militairement en difficulté, l'armée russe choisit la stratégie de la terreur
Les centrales électriques sont systématiquement visées par des missiles et des drones iraniens
Vladimir Poutine a nommé début octobre un nouveau commandant des forces russes en Ukraine, Sergei Surovikin. Ce général reprend la stratégie qu'il avait mise en oeuvre en Syrie : détruire les infrastructures civiles pour briser la résistance de la population. Après une première campagne de bombardements quotidiens, plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité, alors que l'hiver approche.
Sur le terrain militaire, l’échec est patent : après la libération de la région de Kharkiv, l’armée ukrainienne progresse désormais à nouveau dans la région de Kherson sur la rive droite du Dniepr. Selon les premières informations qui commencent à émerger, le front aurait été enfoncé sur 15 à 20 kilomètres de profondeur. La perspective de la libération de la ville de Kherson, la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février, se rapproche, même si la bataille est loin d’être gagnée. La population civile a été contrainte de quitter la ville et aurait été déportée dans d’autres régions occupée et en Russie. Dans le même temps, les soldats russes fortifieraient la ville pour mener un combat urbain meurtrier. Mais certaines troupes seraient évacuées sur la rive gauche du Dniepr dans les conditions très difficiles puisque les ponts ont été détruits et que l’artillerie ukrainienne cible aussi les ponts provisoires installés par le génie russe. La situation de l’armée russe est très difficile et l’état-major tente d’éviter une catastrophe militaire majeure dans le réduit de Kherson où plus de 15.000 militaires seraient positionnés.
L'armée ukrainienne aurait aussi repris des positions aux abord de Bakhmut, dans l'oblast de Donetsk, une ville que l'armée russe et ses supplétifs de Wagner cherchent à conquérir en vain depuis plusieurs mois.
Une stratégie qui s'inspire de la Syrie
Dans sa...