Ukraine : la Russie prend une claque
Vladimir Poutine choisit la fuite en avant
Le revers est militaire. Plus de 8.000 km2 ont été libérés et une nouvelle ville stratégique, Lyman, a été reprise aujourd'hui par l'armée ukrainienne. Mais l'affront est aussi politique. Poutine a été obligé de décréter une mobilisation partielle et d'annoncer l'annexion des régions occupées après un simulacre de référendum.
C'est en grande pompe ce 30 septembre que Vladimir Poutine a célébré l'annexion de quatre régions d'Ukraine partiellement occupées par l'armée russe : les oblasts de Donetsk, Lukansk, Kherson et Zaporizhzhia, soit près de 100.000 km2. « La victoire sera à nous », a crié le président russe. « Bienvenue à la maison », a-t-il aussi lancé à l'adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, affirmant que la Russie leur ouvrait « son cœur ».
Mais ces festivités n'étaient là que pour masquer l'échec militaire sur le terrain. Un peu comme un joueur de poker sur le point de tout perdre qui augmenterait la mise en espérant que ses adversaires se couchent. Alors que l'armée russe était chassée de la région de Kharkiv et reste en mauvaise posture, des simulacres de référendums dans les région occupées ont été lancés dans l'urgence. En quelques jours, sans même un habillage démocratique, ces votes organisés à la va-vite ont donné des résultats staliniens. La commission électorale centrale de la République populaire de Donetsk (DNR) a affirmé que 99,23 % des électeurs ont soutenu le rattachement de cette région à la Russie, à l'issue du dépouillement des 100 % des bulletins de vote, selon les agences de presse russes. Les résultats des autres régions sont à l'avenant.
8.000 km2 libérés
Revenons sur les événements de ces dernières semaines.
L’armée ukrainienne est passée à l’...