Terrorisme : et si on enfermait les gens préventivement ?
La question stupide revient après chaque attentat
Quels que soient les arguments, quels que soient les contradicteurs de cette option, policiers, avocats, juges, la droite et l'extrême-droite reviennent à l'assaut après chaque attentat avec cette envie d'enterrer la démocratie, comme les terroristes qu'ils disent combattre.
"Terrorisme : emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique". Le but de l'Etat islamique est sans aucun doute d'enterrer le système politique choisi par ses ennemis, c'est à dire la démocratie. Ce système n'est pas parfait et l'oligarchie qui a tendance à remplacer la démocratie dans nos contrées peut pousser à rechercher sa réforme en profondeur. Mais l'enterrer ? Enterrer le concept même de la Démocratie (avec un D majuscule) ? Le veut-on vraiment ? On sait ce que l'on perd, pas ce que l'on gagne. Et pourtant, les groupes Les Républicains et Front National ne manquent pas une occasion - un attentat - de s'ériger en fossoyeur, peut-être involontaires (qui sait ?), de la Démocratie.
De nombreux auteurs d'attentats sont fichés S et parfois au FSPRT, le fichier qui recense les personnes soupçonnées de radicalisation.
Alors, nous expliquent en cœur ces Captain Obvious, puisqu'ils sont déjà fichés, repérés, il suffirait de les enfermer préventivement pour éviter leur passage à l'acte. Mais comment est-il possible que l'on ait pas pensé à ça avant ?
En fait, si, il y a bien des gens qui y ont pensé. Dans la même veine, l'Administration Bush avait planché durant des mois sur un statut spécifique pour les combattants d'Al-Qaïda. L'idée était d'éviter d'avoir à les traiter comme des prisonniers de guerre et de leur déniant la protection de la Convention de Genève. Captain Obvious...