Terres de Gandhaäl (5) – Livre 1 : « Fondations »
Les deux voyageurs n’en revenaient pas encore. Les parfums floraux entêtants qui montaient de l’eau tiède dans laquelle ils flottaient étaient sans doute pour beaucoup dans cette sensation d’enivrement qui se répandait peu à peu en eux. Les deux jeunes femmes les avaient menés jusqu’à une grande écurie où une vingtaine de chevaux la tête penchée hors de leur stalles, curieux, avaient accueilli les nouveaux venus par un concert de hennissements. Là, elles les avaient aidés à soigner leur bêtes.
Les deux voyageurs n’en revenaient pas encore. Les parfums floraux entêtants qui montaient de l’eau tiède dans laquelle ils flottaient étaient sans doute pour beaucoup dans cette sensation d’enivrement qui se répandait peu à peu en eux. Les deux jeunes femmes les avaient menés jusqu’à une grande écurie où une vingtaine de chevaux la tête penchée hors de leur stalles, curieux, avaient accueilli les nouveaux venus par un concert de hennissements. Là, elles les avaient aidés à soigner leur bêtes. C’est ensuite qu’ils furent guidés à travers de nombreux couloirs et escaliers de pierre jusqu’à cette pièce décorée de lourdes tentures de laine aux murs chargés de plantes arborescentes, dont les fleurs d’un blanc immaculé dégageaient ce parfum délicieux et euphorisant. Mortesse et Seghuenor étaient immergés dans de petits bassins circulaires carrelés de faïences azur, perpétuellement alimentés par un jet d’eau tiède et parfumée, jaillissant de la bouche pulpeuse d’une sculpture de marbre blanc représentant un femme nue à la queue de poisson.
Les compagnons de voyage étaient muets depuis qu’ils étaient entrés dans leurs bassins respectifs, trop accaparés par les caresses bénéfiques que leur prodiguait ce bain réparateur. Les jeunes femmes leur avaient tendu des carrés de toiles de lin afin — avaient-elles précisé — qu’il se sèchent, ainsi qu’une paire de pantalons et une chemise de toile écru, puis s’étaient éclipsées. Mortesse avait fait le vide en lui et fermait...