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Chapitre II Une nuée de minuscules moineaux s’égailla dans un concert de sifflements et de battements d’ailes à l’approche des intrus. Les deux soleils jumeaux commençaient à disparaître derrière le pic d’Anstarä, fabuleuse aiguille minérale haute de trois mille foulées dont le sommet couvert de glace scintillait comme un feu de diamants. La nature, par miracle était redevenue accueillante depuis qu’ils avaient gravi cette colline impossible.
Une nuée de minuscules moineaux s’égailla dans un concert de sifflements et de battements d’ailes à l’approche des intrus. Les deux soleils jumeaux commençaient à disparaître derrière le pic d’Anstarä, fabuleuse aiguille minérale haute de trois mille foulées dont le sommet couvert de glace scintillait comme un feu de diamants. La nature, par miracle était redevenue accueillante depuis qu’ils avaient gravi cette colline impossible. Une jungle de ronces, de fougères géantes aux feuilles acérées comme des lames de rasoir qu’ils avaient du tailler à l’aide de leurs épées afin de se frayer un passage. Les deux hommes avaient perdu la belle assurance qu’ils affichaient avant de pénétrer dans ce territoire inexploré; ces deux journées passées à lutter contre la nature et les éléments les avaient éprouvés au point que l’un d’eux avait proposé de rebrousser chemin. La réponse de son compagnon avait été alors cinglante:
— Je te croyais plus vaillant que cela, Mortesse; un seigneur de guerre, un marin invincible qui implore pitié aux herbes folles ! Ressaisis-toi ! tu ne peux te permettre, ne serait–ce qu’un instant, de penser à abandonner. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour nous en retourner sans l’avoir rencontré.
L’homme à qui s’adressaient ces mots acides redressa la tête et cracha bruyamment par terre. Ses longs cheveux couleur de braise n’étaient plus qu’un infâme tas de fils informes couverts d’épines et de mousses. Sa barbe était dans le même état,...