Surveillance des JO : Société Anatox ou la tentative de gestion des foules par l’odeur #7
Des produits de marquage odorants contre les manifestants
Si l’usage de grenades, balles de défense et autres canons à eau est à présent bien connu des manifestants français, d’autres dispositifs sont expérimentés pour dissuader toujours un peu plus la population de protester dans l’espace public. C’est le cas avec la société Anatox qui propose aux forces de l’ordre des innovations d’identification ou de dissuasion olfactives.
Répugner et marquer. Deux mots qui pourraient décrire une partie de l’activité de la société Anatox, présente dans la catégorie « gestion des foules » du programme général de sécurité des grands événements et des Jeux olympiques 2024.
Située sur l’avenue des Champs-Élysées, cette société française est présidée par Dominique Mercier, également dirigeant de Bow Medical — connue pour proposer des logiciels de gestion aux anesthésistes, avec un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros en 2022 réalisé avec moins de 100 salariés. L’entrepreneur est également à la tête de A2A ingénierie, créée il y a 25 ans et spécialisée dans la gestion du risque sanitaire des bâtiments, qui dispose d’un laboratoire de recherche et propose une palette de services pour notamment contrôler les risques de pollution chimique dans le secteur de la construction.
Une expertise qui a permis à Dominique Mercier de diversifier ses investissements en créant Anatox en 2018, qui se présente comme un « Laboratoire d’ingénierie & d’intégration de solutions innovantes dans le domaine de l’environnement, la sûreté, la sécurité et la santé ». Très discrète sur les réseaux sociaux, seule une page Linkedin indique que l’entreprise se compose de moins de 10 salariés — notons qu’aucun d’entre eux n’a jugé utile de mentionner son appartenance à Anatox sur le réseau social —, et son site Web est à peine plus fourni.
Toutes sortes de clients...
On y découvre que la société propose ses services à Chanel, Nexity,...