Soudan, du pétrole et des idées de révolte
Le nouvel ami d’Internet s’appelle Omar el Bechir. Pendant une dizaine de jours, des scans de nmap sur une très longue liste d’adresses IP ont confirmé jour après jour que le Soudan manifestait dans l’indifférence générale puisque sans pouvoir communiquer vers l’extérieur. Le 7 juillet, Internet semblait de retour. Mais comment ce pays en est-il arrivé là ?
Le nouvel ami d’Internet s’appelle Omar el Bechir. Pendant une dizaine de jours, des scans de nmap sur une très longue liste d’adresses IP ont confirmé jour après jour que le Soudan manifestait dans l’indifférence générale puisque sans pouvoir communiquer vers l’extérieur. Le 7 juillet, Internet semblait de retour. Mais comment ce pays en est-il arrivé là ?
Priver son peuple d’Internet pendant une bonne semaine, vous fait en général entrer directement dans le cercle des dictateurs préférés de l’Internet mondial. Et Omar y travaille depuis déjà quelques temps. La preuve, l’année dernière, il a même réussi à classer le Soudan dans le top 10 des pires pays en termes de liberté de la presse et d’Internet compilé par Reporters sans frontières.
Omar, un potentiel de champion.
Arrestations et intimidations de journalistes, censures de médias privés locaux, paperasse monumentale rien que pour sortir de Khartoum, avoir le droit de prendre des photos, emprunter certaines routes … chaque jour du quotidien du journaliste sur place ressemble plus à une bataille administrative pour récupérer le formulaire bleu nécessaire pour obtenir le formulaire rose, lui-même nécessaire pour obtenir la feuille jaune qui permettra de… de ne pas faire de terrain, en fait parce qu’on n’a plus le temps.
On avait donc un bon potentiel de champion puisqu’Omar a aussi réussi en 2008 à gagner un mandat d’arrêt international délivré par la cour pénale internationale pour...