Soirée mousse et marché fantôme au ministère de l’intérieur
Le ministère refuse de communiquer les conditions d'un marché pour des visières
Si ce n'est pas pour relayer la communication gouvernementale, inutile d'interroger la plupart des ministères. Les services de presse ne répondent pas.
C’est l’histoire d’une entreprise française qui a reçu une couverture médiatique conséquente. JPJ Mousse. Articles dans la presse locale, nationale, la télévision s’intéresse même à elle, visite du député, tweet du député… Tout le monde célèbre ce fabriquant de mousse de protection qui pendant la pandémie, a fabriqué des visières et en a notamment vendu au ministère de l’intérieur pour protéger les assesseurs pendant le second tour des élections municipales.
Mais lorsque l’on demande dans quel cadre s’est faite cette vente, tout le monde se mure dans le silence. Secret-défense ? Le montant impose un marché public et la publicité du résultat. Mais dans le cadre de la pandémie il est possible que cet achat ait fait l'objet d'un contrat de gré à gré, souligne Frédéric Allaire, professeur de droit public que nous avions consulté pour notre documentaire Radar, la machine à cash. Mais pourquoi le ministère de l'intérieur refuse-t-il de l'indiquer ? Mystère. Cela devient une habitude, les services de presse des ministère sont devenu des machines à relayer une communication gouvernementale et ne répondent plus aux questions qui ne la servent pas. « Envoyez un mail, on vous répondra »... Mais « on » ne répond quasiment jamais...
Le site de JPJ Mousse et les articles racontant sa belle histoire mentionnent un appel d’offres du ministère de l’Intérieur. De fait, à un peu plus de 5 euros la visière ou, au prix le...