Silence coupable
Combien de morts faut-il, combien de blessés, combien de personnes dans la rue pour faire grossir le cri, l'appel pour plus de liberté ? Que faut-il aux dirigeants de cette planète pour qu'ils daignent prendre acte des légitimes revendications de leurs peuples ? Ils sont tous là, réunis à Davos, pour, disent-ils préparer la marche du monde. La marche du monde est dans la rue. Des gens meurent.
Combien de morts faut-il, combien de blessés, combien de personnes dans la rue pour faire grossir le cri, l'appel pour plus de liberté ? Que faut-il aux dirigeants de cette planète pour qu'ils daignent prendre acte des légitimes revendications de leurs peuples ?
Ils sont tous là, réunis à Davos, pour, disent-ils préparer la marche du monde.
La marche du monde est dans la rue. Des gens meurent. Des gouvernements coupent les liens de communication pour réprimer dans le sang, loin des yeux de la communauté internationale.
Et à Davos, ils se taisent. Pas un mot des chancelleries occidentales. Rien. Le vide. Pourtant, ils ont un avis.
Le silence est coupable.
On peut penser ce que l'on veut des hommes politiques. Ils n'ont pas un parcours linéaire et nombreux sont leurs actes condamnables. Mais certains, par leur prise de parole rachètent leurs erreurs.
Ce fut le cas deRobert Byrd devant le Sénat américain qui insistait sur ce silence coupable alors que les Etats-Unis, suivis par toutes les capitales occidentales s'engageaient sur la voie de la légalisation de la torture et des meurtres arbitraires:
Ce fut le cas de Dominique de Villepin devant l'ONU, toujours à propos de la guerre en Irak :
M. Sarkozy, que dites-vous ? Parlez plus fort, on ne vous entend toujours pas.
Les entreprises occidentales, qui sont si promptes à nouer des partenariats commerciaux dans des pays dont elles connaissent les pratiques anti-démocratiques, dont elles connaissent...