Sephora, La Redoute à Roubaix ?
La grande déglingue des circuits pharmaceutiques s’est accélérée et arrive à son terme. Quelque 60 à 80% des bacs de médicaments viennent de Chine ou d’Inde. Un bateau bloqué, les Chinois qui nous font les gros yeux et hop, rupture des stocks. Qu’est devenue l’indépendance médicamenteuse de l’Europe ? Une chercheuse commande de l’amoxicilline en Inde. Elle contrôle pour son étude ce qui n’était finalement que de la poudre : concentration en amoxicilline, zéro.
La grande déglingue des circuits pharmaceutiques s’est accélérée et arrive à son terme. Quelque 60 à 80% des bacs de médicaments viennent de Chine ou d’Inde. Un bateau bloqué, les Chinois qui nous font les gros yeux et hop, rupture des stocks. Qu’est devenue l’indépendance médicamenteuse de l’Europe ? Une chercheuse commande de l’amoxicilline en Inde. Elle contrôle pour son étude ce qui n’était finalement que de la poudre : concentration en amoxicilline, zéro. Qui contrôle ces usines du bout du monde ?
Ces usines fonctionnent comme tout le reste, en flux tendu. Les grossistes OCDP et compagnie fonctionnent en flux tendu. « Mon pov’ Monsieur, stocker coûte cher ». Ce n’est pas faux. Les pharmaciens ne stockent pas. Notamment pour les quarante pharmacies dans le centre de Paris, parfois des mouchoirs de poche. N’y a-t-il pas des règles de distance minimales entre deux pharmacies ? Sont-elles respectées ? Non.
Lorsque l’on vient chercher son médicament, on reçoit le conseil de repasser le lendemain. Pourquoi ne pas rebaptiser les pharmacies « La Redoute à Roubaix » ?
Entrant dans une officine moderne, on se demande si l’on est chez Marionnaud ou Séphora. Virons tous ces produits de beauté sur les trottoirs pour y mettre à la place des laits spéciaux, des médicaments et des vaccins.
Plusieurs fois par semaine, les pharmaciens nous appellent pour signaler une rupture de médicaments ou de vaccins. Récemment, il y a eu une rupture...