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par Antoine Champagne - kitetoa

Sarko, dégage, lui disent les juges...

Il y a de l'électricité dans l'air, de l'autre côté de la Méditerranée bien sûr, mais ici aussi. Le président, pour la énième fois s'en est pris à ceux qu'il avait déjà qualifié de petits pois. Un nouveau meurtre ? Faisons une loi. La 43ème dans le domaine sécuritaire et tout sera résolu. Non ? Il y a toujours des meurtres en France ? Mais alors, heu... A quoi ça sert toute cette agitation ? On ne peut pas avoir une société sans meurtriers ? Ah ? Mais revenons à nos moutons petits pois.

Il y a de l'électricité dans l'air, de l'autre côté de la Méditerranée bien sûr, mais ici aussi. Le président, pour la énième fois s'en est pris à ceux qu'il avait déjà qualifié de petits pois. Un nouveau meurtre ? Faisons une loi. La 43ème dans le domaine sécuritaire et tout sera résolu. Non ? Il y a toujours des meurtres en France ? Mais alors, heu... A quoi ça sert toute cette agitation ? On ne peut pas avoir une société sans meurtriers ? Ah ? Mais revenons à nos moutons petits pois. Le président n'oublie pas au passage, actualité oblige -c'est porteur, coco- de livrer à la vindicte populaire un ou de supposés coupables. Les juges, les policiers (une fois n'est pas coutume), les conseillers d'insertion, que sais-je... Et là, il se passe un truc tout neuf. Un truc d'époque. Alors que les Français et les pouvoir (judiciaire et législatif) sont atones depuis 2007 et laissent Nicolas Sarkozy s'essuyer les pieds sur ce qui fait notre contrat social, voilà que le mode judiciaire s'enflamme. Tout d'abord les juges concernés par la "sortie" du  jour de l'excité de l'Elysée, c'est à dire ceux de Nantes. Mais très vite, le feu se répand dans une institution généralement posée (et c'est tant mieux). "une cinquantaine de juridictions - un quart du total - ont amplifié cette "grève" ce lundi en milieu de journée, à une quinzaine de villes au moins. Environ 150 assemblées générales sont programmées ailleurs, notamment à Paris mardi, disent les syndicats" peut-on lire dans la presse.

Bientôt les magistrats sont rejoints par des salariés. Si ça continue comme ça, dans quelques semaines on aura une place Tahrir à Paris... En tout cas, comme ailleurs, le pouvoir est déjà rodé. MAM et ses petits vols intérieurs en Tunisie dans un avion privé d'un proche de Zine Ben Ali ? Circulez manants, anarcho-cryto gauchistes ! Il n'y a rien à voir. Les magistrats s'énervent ? Ils sur-réagissent ces petits pois.

"Leur réaction est excessive et je crains qu'elle ne puisse pas être comprise des Français (...) Il était prévu qu'il (Tony Meilhon) soit suivi par un service de probation. Il ne l'a pas été. C'est un dysfonctionnement et ce dysfonctionnement est suffisamment grave dans ses conséquences pour le gouvernement ne puisse accepter de s'en tenir là"

C'est étrange, mais plus le pouvoir prend les gens de haut, plus ils s'énervent. Ces cons.

Dieu sait ce qu'il feront demain. A ce rythme... D'ici à ce qu'ils défilent en criant "Sarkozy, dégage!", il n'y a qu'un pas qu'une majorité pourrait bien franchir vers 2012 (en tout cas).

En attendant, le Syndicat de la Magistrature a parlé "d'autisme" à propos de la déclaration de François Fillon. L'USM s'est dit "écoeurée". On dirait, dans un autre genre, toutes choses non égales par ailleurs, comme dirait l'autre, l'autisme de quelques ex ou futur ex dirigeants de pays du Maghreb alors que la rue leur crie "dégage".

Et voilà qu'un juge d'instruction en vue se met à traiter le président de la république de "multirécidiviste". Le président de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI), Marc Trévidic estime qu'il est "largement temps de lui appliquer la peine plancher puisqu'il faut être très dur envers les multirécidivistes".

« On vote plein de lois pour satisfaire les citoyens qui réclament de plus en plus de sécurité, et dès qu'on a voté une loi, on se moque complètement de son application. [...] Il n'y a pas de politique à long terme, il n'y a que de l'affichage, que du pipeau. », a-t-il poursuivi.

Oulalala... Mais dites-donc, la parole se libère, les gens n'ont plus peur ? Ils parlent, ils disent, ils décrivent la réalité ? Ca alors.

En même temps, en 2011, il est temps.

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