Salauds d'abstentionnistes...
Il est aisé d'entendre les appels à voter Emmanuel Macron, tout comme ma génération avait été contrainte de voter Jacques Chirac, la mort dans l'âme. Bien entendu, personne de sensé ne veut de Marine Le Pen à la présidence de la République. Où, comme le rappelle le Canard Enchaîné de demain, elle aurait parfaitement le pouvoir de changer tant de choses que nous serions tous une cible dans une dictature molle ou dure.
Il est aisé d'entendre les appels à voter Emmanuel Macron, tout comme ma génération avait été contrainte de voter Jacques Chirac, la mort dans l'âme. Bien entendu, personne de sensé ne veut de Marine Le Pen à la présidence de la République. Où, comme le rappelle le Canard Enchaîné de demain, elle aurait parfaitement le pouvoir de changer tant de choses que nous serions tous une cible dans une dictature molle ou dure. Edwy Plenel a résumé dans un article très pertinent les raisons d'un vote pour Emmanuel Macron. Mais au delà, doit-on vouer aux gémonies ceux qui refuseront de glisser un bulletin Emmanuel Macron dans l'urne, au risque d'augmenter un peu les chances de Marine Le Pen ?
Il ne faudrait pas oublier que le vote n'est pas obligatoire. S'abstenir ou voter blanc est une option que la démocratie nous offre. La saisir n'est pas pour autant un acte anti-démocratique ou pro-Le Pen.
En outre, le vote pour une personne est une adhésion à un programme politique. Voter pour quelqu'un dont on ne soutient pas le programme est une démarche complexe, pour ne pas dire autre chose.
Les politiques et les éditorialistes nous abreuvent de discours culpabilisants, au cas où nombre d'entre nous refuseraient de soutenir le dernier rempart contre Marine Le Pen, c'est à dire Emmanuel Macron. Soit. Mais peut-on, l'espace d'un instant, poser la question : qui est responsable de cette percée de Marine Le Pen ? Les abstentionnistes ?...