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par Jean Cloadec

Rififi à l'Académie catholique de France

Une poignée d'académiciens a cherché à discréditer le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l'Eglise.

Plusieurs membres de l'Académie catholique ont rédigé une note critique sur le rapport de la Ciase, provoquant un vif mécontentement de nombre de leurs collègues qui les accusent d'avoir utilisé le nom de leur institution pour un combat personnel. Dix d'entre eux ont claqué la porte. Reflets révèle les échanges houleux entre les académiciens et la liste des démissionnaires.

Façade du Collège des Bernardins qui héberge l'Académie - Benchaum - Wikipedia

Une note signée par huit membres de l’Académie catholique critiquant le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église a mis le feu aux poudres de cette institution fondée en 2008 par des intellectuels catholiques français pour favoriser la rencontre, l'échange et la recherche des universitaires attachés au catholicisme. Parmi les signataires se trouvent entre autres Hugues Portelli, son président, deux vice-présidents, Jean-Dominique Duranont et Yvonne Flour, et son secrétaire général Jean-Luc Chartier.

Reflets dévoile l’intégralité de ce rapport confidentiel de 15 pages adressé au pape et aux évêques de France et les échanges houleux entre les membres. Depuis que cette note a été rendue publique, dix démissions ont été enregistrées au sein de l'Académie catholique sur une centaine de membres.

Dans un courriel daté du 25 novembre, Hugues Portelli, le président de l'Académie catholique de France, adresse le rapport aux membres avec ce mot :

« Le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise mandaté par la Conférence des évêques de France pose une série de questions d'ordre éthique et méthodologique. Un groupe pluridisciplinaire de membres de l'Académie catholique de France a souhaité analyser ce rapport sous tous ses aspects pour en évaluer le contenu et les conséquences. Veuillez trouver ci-joint le fruit de leur réflexion. Ce texte n'engage pas l'Académie mais simplement ses auteurs, qui l'ont adressé au Saint Père et à la Conférence des Evêques de France pour contribuer à leur réflexion. »

Ces réacs regrettent la liberté de ton de la commission Sauvé

Ce rapport s’interroge sur la méthodologie qui a conduit à l’estimation de 330.000 victimes d’abus sexuels dans l’Église par des clercs et des laïcs depuis les années 1950. Il remet en cause la manière dont l’extrapolation a conduit à ce nombre de victimes. Les huit signataires dénoncent « une présentation orientée » et l’emploi du mot « systémique » pour qualifier les abus dans l’Église.

« La fonction, en tout cas l’effet, d’un tel chiffre est de clore la discussion, dénoncent-ils. Qui se trouve soudain accablé sous le poids d’un tel chiffre n’a plus rien à dire : rien à dire pour sa défense mais surtout rien à dire sur les mesures qui pourraient remédier aux graves défaillances constatées : il n’a plus qu’à s’incliner devant les « recommandations » de ceux qui ont produit et manient ce chiffre. Il n’a plus qu’à reconnaître le caractère « systémique » des abus. Le choix de cet adjectif emporte des conséquences fatales : les membres de l’Église sont impuissants à y remédier par eux-mêmes. Si les abus sont systémiques, les remèdes ne peuvent se trouver dans l’Église, dans l’obéissance retrouvée ou renouvelée à ses principes propres, dans une réforme ou des réformes intérieures, mais dans une réforme ou des réformes conduites de l’extérieur et selon des principes qui ne peuvent être ceux de l’Église puisque celle-ci est prisonnière d’une pédophilie « systémique » ».

Les auteurs en veulent plus largement à la liberté de la commission Sauvé. « Son impartialité proclamée dissimule mal une incompréhension, mêlée d’hostilité, de cette société spirituelle qu’est l’Église », écrivent-ils. Dans leur conclusion, les académiciens accumulent les griefs contre le rapport de la Ciase qui aurait « sous-estimée le travail d’éradication de ces fléaux entrepris par l’Église catholique à tous ses niveaux ».

Et d’enfoncer le clou : « Mais les défauts les plus graves du rapport de la Ciase, outre une méthodologie défaillante et contradictoire et des carences sérieuses dans les domaines théologiques, philosophiques et juridiques, concernent ses recommandations, qui sont discutables dès lors que leurs prémisses le sont. Les recommandations d’une Commission sans autorité ecclésiale ni civile ne peuvent être qu’indicatives pour guider l’action de l’Église et de ses fidèles. Certaines pourraient s’avérer ruineuses pour l’Église. Elles portent en germes une multiplication de procédures initiées par de fausses victimes, au détriment des personnes qui ont été réellement victimes de prédateurs. D’autres recommandations remettent en cause la nature spirituelle et sacrée de l’Église, qui n’est pas une simple association laïque temporelle, de son clergé et de ses sacrements. »

Mépris des victimes

Piqué au vif, Jean-Marc Sauvé répond dans Le Monde : « En l’état, rien dans le document de l’Académie catholique n’est de nature à remettre en cause l’analyse de la Ciase et, en particulier, de ceux de ses membres qui ont été les plus troublés par les résultats de l’enquête en population générale et qui auraient rêvé de découvrir des résultats différents. Les membres de l’Académie catholique qui ont signé le texte d’Hugues Portelli croient pouvoir épargner à l’Église des indemnisations douloureuses et des réformes nécessaires et profondes en disqualifiant le travail de la Ciase. C’est un grand classique. Malheureusement, cette opération va se retourner contre eux et, plus encore, contre l’Église. Car leur initiative manifeste un grand mépris des victimes et leur argumentation est très pauvre, en dépit de quelques apparences. »

Au sein même de l’Académie, cette prise de position provoque malaise et mécontentement. Beaucoup de membres sont en désaccord profond avec le texte et l’Académie se trouve de fait compromise avec cette note, même si les signataires veulent faire croire le contraire.

Dans un long courrier que Reflets rend public pour la première fois, Philippe Chalmin, professeur d'histoire économique à l'Université Paris-Dauphine, résume bien l’état d’agitation qui traverse l’institution : « Comme certains d’entre vous, j’ai été choqué par les évènements récents qui ont mis l’Académie catholique dans une position difficilement soutenable pour une institution qui se veut avant tout un lieu de rencontre et d’échanges entre intellectuels catholiques.    La publication d’un texte sous la signature des membres les plus « éminents » de l’Académie (en tous cas les plus représentatifs puisque pratiquement tout le bureau est représenté), portant des critiques assez profondes du rapport de la CIASE (présidée par notre confrère Jean-Marc Sauvé), en est, vous le savez, la cause.

Vous connaissez la polémique qui s’en est suivie par voie de presse, la démission déjà de certains membres de l’Académie à commencer par les représentants des deux commanditaires (Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France et de sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses). Dans un courrier récent, le président de l’Académie souhaite que cette affaire « ne divise pas notre Académie ». C’est un peu tard pour s’en préoccuper tant la division est déjà là.

Nous sommes en fait confrontés à deux problèmes, sur le fond et sur la forme. Sur le fond tout d’abord, il est évident que le rapport de la CIASE peut – et même doit – faire l’objet d’une lecture critique. On peut discuter des évaluations chiffrées en particulier. Il eut été intéressant d’organiser un débat au sein de l’Académie avec les principaux auteurs. Jean-Marc Sauvé en était, semble-t-il, d’accord et c’est de l’Académie que serait venu le report – sine die – de cette rencontre. Remarquons aussi que le texte de nos confrères alimente à l’excès un courant de déni et de relativisation visant à la limite à remettre en cause l’ensemble de la démarche. Mais, encore une fois, chacun est libre de penser et d’écrire ce qui lui plait du moment où il n’engage que lui-même.

C’est là que se pose la question de forme. Certes les auteurs ont pris leurs précautions « juridiques », mais en réalité c’est bien l’Académie qui est apparue tant dans les médias que très probablement même au Vatican. La ficelle est par là bien grosse et il est clair qu’un petit groupe, placé au cœur de l’Académie, a utilisé son image pour promouvoir un texte dont l’objectivité n’est pas la qualité première et en le diffusant comme tel. Dans les débats, dans les médias, c’est l’Académie qui apparait et tous les membres élus du corps académique sont concernés, qu’ils partagent ou non les termes et les conclusions de ce document. 

Ceci pose incontestablement un problème de gouvernance. En d’autres institutions, les intéressés auraient présenté leur démission afin de préserver l’indépendance de l’Académie. Tel n’est manifestement pas le cas de nos auteurs.

Que faire alors pour un modeste académicien, profondément choqué par de pareils comportements, frustré aussi d’un débat dont l’Académie aurait pu être le lieu naturel ? Plusieurs possibilités viennent à l’esprit :  

  • Démissionner comme certains l’ont déjà fait, soit de manière humble et discrète, soit de manière publique et quelque peu collective ;
  • Réclamer – voire exiger – une assemblée générale (au moins du corps académique) au cours de laquelle l’ensemble des membres élus remettraient leurs mandats à la disposition de l’assemblée ; 
  • Organiser sous la responsabilité de membres « neutres » de l’Académie un vrai débat autour du rapport de la CIASE. Il est frappant de constater que la lettre du président de l’Académie n’a pas évoqué cette éventualité.

Une chose est claire en tout cas. L’Académie ne peut continuer « comme avant », comme si de rien n’était. Partir ou contribuer à changer, tel est le dilemme auquel sont confrontés un certain nombre d’entre nous. Mais une telle crise est peut-être aussi une chance pour clarifier la gouvernance de notre Académie, pour en revoir aussi la mission et la place exacte au sein du catholicisme français. Pour l’instant, volontairement (pour certains) ou non (pour les autres), elle est un ferment de désunion et de polémiques. Ne rien faire c’est aussi condamner l’Académie catholique de France. »

Démissions en cascade

Leur collègue Jacques Gravereau, expert reconnu de l'Asie, répond à ce courrier : « Il y a clairement une crise, qu’il est vain de vouloir masquer. Comme vous le soulignez, il faut clarifier, voire refonder, la gouvernance de notre Académie. Le mot chinois de crise est formé de deux caractères : problème et opportunité. Nous devons saisir aujourd’hui l’occasion de transformer cette crise en progrès. Nous devons le faire entre pairs dans un débat interne serein et productif.

Il serait possible de commencer sans tarder par une enquête de fond, sans amateurisme, clinique, gérée par des pairs neutres, en toute démocratie, sur les attentes et les propositions que chacun d’entre-nous pourrions suggérer. »

La journaliste Isabelle de Gaulmyn, quand à elle, annonce que cette refondation nécessaire de la gouvernance se fera sans elle : « J’ai moi même démissionné me sentant en minorité et ne voyant pas bien à quoi servait cette Académie. C’est effectivement une réflexion à mener… ».

Tout comme la philosophe Chantal Delsol et la directrice de recherche au CNRS Dominique de Courcelles qui écrivent : « Scandalisées par la gouvernance autocratique de l’Académie catholique, qui permet de congédier sans explication circonstanciée un de ses membres, et par le texte sur le Rapport Sauvé (nous jugeons obscène de critiquer les chiffres quand il s'agit d'un crime collectif et d'avoir voulu ainsi empêcher la réception de la Ciase par le Pape François), nous avons décidé de démissionner de l'Académie. »

Dans la foulée, le sculpteur Goudji, le peintre Roger Garin et l’historienne Nicole Lemaître annoncent eux aussi leur départ. Tout comme l’ancien ambassadeur François Bujon de l’Estang qui écrit : « Alors que l’heure devrait être au recueillement, à la compassion pour les victimes et à la réflexion sur les raisons pour lesquelles la hiérarchie de l’Eglise a tant tardé à réagir et à prendre la mesure de ce drame, je ne souhaite pas m’exposer au risque d’être considéré comme solidaire d’une démarche dont je réprouve l’esprit qui l’anime comme les conditions dans lesquelles elle a été entreprise. » « Je souscris pleinement aux observations critiques sévères mais ô combien justifiées formulées dans sa lettre par M. Bujon de l’Estang», écrit le député Jean-Louis Bourlanges, lui aussi démissionnaire à peine après avoir été accueilli à l'Académie catholique. Il dénonce une « prise de position malencontreuse et profondément toxique adoptée, en leur qualité de membres de notre compagnie, par les dirigeants les plus éminents de celle-ci.» Il ajoute : « Penser que le brûlot publié par les plus éminents de nos académiciens ne fût pas de nature jeter le discrédit sur l’ensemble de la démarche de vérité et de responsabilité engagée par nos évêques relève d’une naïveté dont je n’imaginais pas qu’elle pût être la vôtre. »

« Des arguties qui n'ont pas de réelles portées »

« Beaucoup de catholiques et de non catholiques français auront ainsi découvert l’Académie catholique… en même temps que son discrédit », cingle le sociologue des religions Jean-Louis Schlegel dans le courriel qui accompagne sa lettre de démission. Dans ce courrier, il déplore : « La méthode choisie pour faire ce travail – entre gens manifestement d’accord entre eux, n’évoquant aucune divergence interne et évitant toute confrontation avec des analyses divergentes – est inacceptable. Le résultat est un texte à charge sur le fond et la forme, qui semble écrit avant tout voire uniquement pour décrédibiliser le rapport de la Ciase. »

Le Professeur de médecine et ancien ministre Jean-François Mattei, refusant «  d'être associé, même par erreur, à cette prise de position » et pointant une « démarche détestable et nuisible au renouveau d'une Église qui doit changer d'époque » écrit au président : « Pour être direct et franc, je suis en total désaccord avec l'initiative de nos huit confrères. Je trouve même que les arguments soulevés ressemblent davantage à des arguties qui n'ont pas de réelles portées. D'autre part, quelles que soient les précautions prises pour affirmer que l'Académie catholique de France n'est pas partie prenante, la présentation qui est faite entretient une grave confusion que je regrette beaucoup.

Je connais bien Mr Sauvé dont j'ai découvert l'intégrité intellectuelle et la compétence lorsque j'étais au gouvernement alors qu'il en était le secrétaire général. C'est une personnalité qui force l'admiration tout comme son engagement de chrétien. Je connais personnellement plusieurs membres de la Ciase, tous des professionnels très au-dessus des critiques de l'à-peu-près dont on les accuse.

Je considère que, si l'entreprise de nos huit confrères devait freiner la démarche entreprise, ce serait une faute extrêmement grave. »

Finalement le Pr Jacques Gravereau jette à son tour l'éponge le 19 décembre. Le problème l'a emporté sur l'opportunité. L'Académie catholique semble irréformable. Il écrit à ses pairs dans sa lettre de démission : « Un grand nombre de collègues ont eu le sentiment désagréable d’avoir été instrumentalisés à leur insu. La confiance a été rompue. Les membres du corps académique sont des pairs, pas des subordonnés, encore moins des enfants. Le respect leur est dû, de même qu’une élémentaire solidarité interne. Piétiner l’un de ses pairs comme Jean-Marc Sauvé est inconcevable. Une information complète et transparente est vitale. Certains se sont exprimés largement, d’autres par de très nombreux messages plus privés, chacun selon son style. A ces interrogations légitimes, la réponse verticale « officielle » a été un plaidoyer pro domo, comme s’il ne s’était rien passé. Certains ne semblent pas réaliser qu’il y a un problème. (...) L’envoi opportuniste du texte incriminé, y compris jusqu’à la place Saint Pierre, aux fins de dynamiter le rapport Sauvé, n’est pas une pierre apportée au débat mais une manœuvre politique. D’ailleurs maladroite et contre-productive, tant par le timing choisi que par son ton stérilement agressif, par-delà les arguments développés. Nous, membres de base, sommes placés malgré nous en position de spectateurs de cette manœuvre. Nous nous faisons apostropher dans les lieux que nous fréquentons, alors que nous n’y sommes pour rien. On ne peut que rétorquer : « pas en mon nom ». (...) Dans ces situations, on devrait évidemment tenir une AG. Mais le «premier cercle» redoute le débat sur la gouvernance et la question de confiance. Il n’y aura donc pas d’AG. Sous la pression, c’est une simple réunion académique abordant le rapport de la CIASE qui sera sans doute conviée pour fin janvier. Trop peu, trop tard. Plusieurs mois après qu’ait été infligé à notre confrère JM Sauvé un camouflet de plus, en annulant sine die sans explications une réunion qui était prévue sur le même sujet autour de lui. Circulez, il n’y a rien à voir. » Dans la foulée, deux autres académiciens lui emboîte le pas, le Pr Alain Delmas, membre de l’Académie nationale de médecine, et le Pr Pierre Encrenaz, spécialistes des sciences de l'univers et membre de l'Académie des sciences. L'hémorragie continue : c'est maintenant au tour de la romancière et essayiste Christiane Rancé et du philosophe Olivier Boulnois de quitter le navire.

Le pape annule la rencontre avec la Ciase

Cette note a bien eu l’effet craint par le Pr Mattei. Selon La Croix, Rome a reçu de très nombreuses critiques du rapport de la Ciase qui ont conduit le pape a reporter la rencontre prévue avec des membres de la commission Sauvé le 9 décembre. Dans un courriel du 29 novembre auquel Reflets a eu accès, Hugues Portelli, le président de l’Académie catholique se réjouit de l’effet de la note qu’il a transmise au pape :

« Le Vatican, à la lecture de ce texte, a reporté sine die la rencontre avec M. Sauvé, et, au sein de l’Église et notamment de l'épiscopat, nombreux sont ceux qui nous ont fait connaître leur accord avec notre analyse. »

« On va bien bien sûr redemander au pape de pouvoir recevoir la Ciase », a expliqué le porte-parole de la Conférence des évêques de France Hugues de Woillemont à l'AFP.

Lundi 13 décembre, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a eu l'occasion, lors de sa rencontre avec le pape François d'expliquer le travail de la Ciase et comment il avait été reçu par les évêques.« Le Pape a souligné la dignité de notre attitude et de notre manière de prendre en compte le rapport de la Ciase, et il nous a encouragés à continuer à le faire de manière synodale », a expliqué le président de la CEF, lors du point presse. Il a également affirmé que le pape François rencontrerait les membres de la Ciase, à une date restant à déterminer.

Les manœuvres de certains membres de l'Académie catholique pour torpiller le rapport Sauvé ont donc échoué. Mais cette institution en sort durablement affaiblie.

Liste des démissionnaires de l'Académie catholique

  • Jean-Louis Bourlanges

  • François Bujon de l’Estang

  • Dominique de Courcelles

  • Alain Delmas

  • Chantal Delsol

  • Pierre Encrenaz

  • Roger Garin

  • Isabelle de Gaulmyn

  • Goudji

  • Jacques Gravereau

  • Nicole Lemaître

  • Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France

  • Jean-François Mattei

  • Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France

  • Jean-Louis Schlegel

  • Christiane Rancé

  • Olivier Boulnois

Edit du 18/12 : ajout de la démission du député Jean-Louis Bourlanges et de l’historienne Nicole Lemaître ;

Edit du 21/12 : ajout des démissions de Pierre Encrenaz, de Vincent Delmas et de Jacques Gravereau

Edit du 24/12 : Ajout des démissions de Christiane Rancé et Olivier Boulnois

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