Richard Stallman met les pieds dans la société de la surveillance
Faire une intrusion informatique "in real life", c'est le concept d'une 'intervention artistique' à laquelle s'est livré Richard Stallman lundi à Tunis, dans les locaux de Bull/Amesys. Un petit 'happening' LULZ imaginé autour d'un barbecue dans les hauteurs de Sidi Bou Said - au sein d'un hackerspace - et exécuté le lendemain, au siège social de Bull, à Tunis, où Stallman incarnait Saint IGNUcius de l'église des Emacs.
Un petit 'happening' LULZ imaginé autour d'un barbecue dans les hauteurs de Sidi Bou Said - au sein d'un hackerspace - et exécuté le lendemain, au siège social de Bull, à Tunis, où Stallman incarnait Saint IGNUcius de l'église des Emacs.
Bull est l'un des plus gros marchands d'armes numériques de la planète, fournisseur de solutions de surveillance globale, capables de mettre sur écoute un pays tout entier.
L'entreprise, dont l'État français possède une large part du capital, s'est fait connaître des amateurs de politique en apparaissant dans l'affaire Takkiedine sous la marque Amesys, dans un contrat de vente d'armes avec le colonel Kadhafi. Elle fournit également des pays comme le Qatar, le Gabon, le Maroc ou la France, mais pas que.
Mais Bull reste très discret, et beaucoup trop technique, pour que les journalistes ne comprennent quoi que ce soit à ces technologies de pointe, installées un peu partout en Afrique et au Moyen Orient... et en France.
Discrets également : les politiques. En Tunisie, au Maroc, en France, et ailleurs : personne quand il s'agit de s'expliquer sur la présence de telles installations sur leur territoire. Sur les usages qu'ils comptent en faire à l'encontre de leurs...