Relaxe d'un fondateur de Reflets dans une rocambolesque affaire de piratage de données… publiques
Les remake de films sont souvent décevants. Pourtant, celui auquel nous avons assisté mardi 23 avril était tout à fait réussi. Surtout la fin. La production avait mis les moyens. Plainte pour accès frauduleux et maintien dans un système de traitement automatisé de données, soustraction frauduleuse de données... Mise en branle de la DCRI, trente heures de garde à vue... Tous les ingrédients d'un beau film sur les méchants hackers chinois de Reflets étaient réunis.
Les remake de films sont souvent décevants. Pourtant, celui auquel nous avons assisté mardi 23 avril était tout à fait réussi. Surtout la fin. La production avait mis les moyens. Plainte pour accès frauduleux et maintien dans un système de traitement automatisé de données, soustraction frauduleuse de données... Mise en branle de la DCRI, trente heures de garde à vue... Tous les ingrédients d'un beau film sur les méchants hackers chinois de Reflets étaient réunis.
Hier, se tenait le procès d'Olivier Laurelli, alias Bluetouff, co-fondateur de Reflets, à qui l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES) reprochait d'avoir téléchargé des données publiques de son extranet et bien entendu, les articles qui avaient fait suite à la découverte de ces informations via Google. Une sorte de remake donc, du procès Tati versus Kitetoa.
Sans surprise, le tribunal a relaxé Bluetouff.
En effet, il est compliqué de condamner quelqu'un pour "piratage" lorsque les données supposément piratées sont archivées par Google. "Nemo auditur propriam turpitudinem allegans" (nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude)... Si vous ne sécurisez pas l'accès à vos données, vous ne pouvez demander réparation lorsque quelqu'un y accède. Comme expliqué par le parquet lors du procès Tati versus Kitetoa, il ne suffit pas que l'administrateur d'un serveur décrète dans sa tête...