Reflets invite Olivier Véran à discuter des attaques contre la presse
Mision impossible ?
Le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement a indiqué en conférence de presse être disponible pour parler du cas d'Ariane Lavrilleux et de la presse en général. Alors que vont s'ouvrir des États généraux de l’information, les attaques contre la presse, dont Reflets a été l'une des victimes, se multiplient. Celles-ci touchent évidemment la Démocratie. Olivier Véran tiendra-t-il sa parole ?
Ariane Lavrilleux, journaliste pour Disclose vient de passer 39 heures en garde à vue. Un juge enquête sur ses articles qui révélaient des ventes d'armes françaises à des dictatures et tout particulièrement, l'aide apportée par la France au maréchal Al-Sissi. La DGSI a perquisitionné son domicile pendant une dizaine d'heures. C'est une attaque frontale de l'État contre le journalisme d'investigation qui contourne, encore une fois, la loi sur la presse. C'est Disclose en tant qu'éditeur qui aurait dû être poursuivi et non pas la journaliste auteur des articles.
En conférence de presse, après le conseil des ministres, Mediapart a interrogé Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement sur cette garde à vue.
Le ministre a botté en touche. Selon lui, une conférence de presse du porte-parole du gouvernement n'est pas le lieu pour lui poser des questions. Allez comprendre.
Mais il a proposé que Mediapart l'invite pour discuter de ce sujet : « Si vous m'invitez, je veux bien vous répondre. Je ne refuse pas de vous parler, je viendrai avec plaisir. ».
Reflets a pris au mot le ministre et a lancé une invitation. Car la liberté de la presse est un outil essentiel de la Démocratie. La presse, lorsqu'elle est libre d'exercer son rôle est un moyen donné aux citoyens d'exercer leur rôle démocratique de manière éclairée.
Les procédures bâillon se succèdent, en contournant...