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par Rédaction

Reflets change : les nouvelles

Reflets change tout en restant fidèle à sa vision du journalisme

Après douze ans d’existence, Reflets a apporté des modifications à son capital, notamment par l'entrée de nouveaux journalistes et d'un fonds de soutien à la presse, maintient ses engagements et met en musique de nouveaux projets.

ServiceComDigne - CC BY-SA 3.0

Nos plus fidèles lecteurs le savent : Reflets est un organe de presse unique, fruit de l’alliance de journalistes professionnels et d’experts en sécurité informatique. Cette double compétence, qui fait son ton et son originalité, se renforce avec l’intégration de celles et ceux qui font vivre le journal au quotidien.

Initialement détenu par Antoine Champagne et Olivier Laurelli, Reflets est désormais piloté par douze journalistes, experts en informatique ou en vidéo, qui sont devenus actionnaires. Le Fonds Héliée (Fonds de dotation pour la liberté d’informer) entre également au capital. Nous souhaitons rester un journal indépendant, appartenant aux personnes qui le fabriquent, et fédérer au sein de la rédaction des savoir-faire uniques.

L’actionnariat est désormais réparti de la manière suivante :

  • Journalistes et experts : 91,32 %
  • Fonds de dotation pour la liberté d’informer : 8,68 %

Notre but reste inchangé : offrir une information de qualité à nos lecteurs afin qu’ils puissent faire des choix éclairés, privilégier l’investigation, des informations que vous ne lirez pas ailleurs.

Notre seule source de revenus reste les abonnements à notre journal, ainsi que les dons des personnes qui souhaitent nous soutenir au-delà de l’abonnement. Nous n’utilisons pas de régies publicitaires, nous n’avons jamais écrit, ni n’écrirons jamais aucun contenu sponsorisé (même pour un million de dollars et un Monster Truck). Notre site ne contient aucun tracker et nous ne ne monétisons pas le peu de données personnelles que nous collectons sur nos abonnés et nos lecteurs. Vous pouvez consulter notre charte déontologique ainsi que notre politique « vie privée ».

Ce changement au sein du capital de Reflets s’accompagne de développements internes, à la fois sur le plan éditorial et sur le plan technique.

Reflets.info a obtenu une aide du Fonds pour la Presse Libre pour développer un projet d’OSINT (renseignement en sources ouvertes). En d’autres termes, nous allons renforcer nos outils numériques existants d’aide à l’enquête. Reflets étant né de l’alliance entre experts en sécurité informatique et journalistes, c’est tout naturellement que nous avons mis en place des outils performants pour nous aider dans nos enquêtes. Nous continuerons à les améliorer. Notre plateforme technique, notamment le site que vous consultez actuellement, est entièrement développée et maintenue par notre équipe. Elle fera également l’objet d’évolutions dans les prochains mois.

Des articles libérés-délivrés

Par ailleurs, nous avons décidé de mettre en libre accès nos articles trois mois après leur publication. Nous avions ouvert tout le site gratuitement pendant le confinement, estimant que tout le monde devait avoir accès à l’information quels que soient les revenus de chacun et les capacités à s’abonner à Reflets, ou non. De la même manière, nous pensons que nos enquêtes, d’intérêt public, devraient être accessibles à tous. Notre modèle économique (engranger des recettes pour financer des enquêtes) repose sur l’abonnement. Fabriquer de l’information de qualité coûte cher et est extrêmement consommateur de temps. Cela ne peut être le fruit d’un travail exclusivement bénévole. Impossible, donc, de laisser le site en accès libre complet en permanence.

En revanche, nous avons décidé de « libérer » nos articles trois mois après leur publication, et de les rendre accessibles librement. Nous espérons que cela ne découragera pas les lecteurs de s’abonner pour soutenir la production de contenus de qualité. C’est aussi une manière pour nous de trouver un équilibre entre l’effort consenti par nos abonnés et notre engagement pour une presse libre et accessible au plus grand nombre.

La diffamation et le secret des affaires, nouvelles armes des puissants ?

Reflets, qui n’a jusqu’ici jamais été condamné pour quoi que ce soit, fait l’objet de trois procédures en justice.

D’abord, Avisa Partners, une société d'influence mise en cause par FakirMediapartArrêt sur ImagesMarianne et Reflets, nous poursuit pour diffamation. Nous avions raconté leurs liens avec la galaxie d’extrême droite et les catholiques intégristes.  Vous pouvez lire notre dossier d'enquête sur Avisa Partners.

Diffamation encore, cette fois-ci par une entreprise immobilière : City Zen. Celle-ci n’a pas apprécié nos articles relatant les relations très étroites de la société avec la mairie de Nancy. Notre enquête sur la Tour Emblème de Nancy.

Last but not least, le groupe Altice et les « family offices » de son patron, Patrick Drahi, nous a assigné en référé, sur la base de la loi sur le secret des affaires, devant le tribunal de commerce de Nanterre. Le 6 octobre, le tribunal, reconnaissant que Reflets n’a publié aucune information relevant du secret des affaires, nous a pourtant interdit de publier « de nouvelles informations ». Nous avons interjeté appel de cette décision, d’une part. D’autre part nous avons décidé, après un vote à l’unanimité, de continuer notre enquête. Nous avons d’ores-et-déjà publié un nouvel article relatif aux montages financiers de Patrick Drahi et de son groupe au Panama. Notre dossier « Altice au pays des pirates ».

Pour faire face aux frais qu’impliquent ces procédures-baîllons, nous avons lancé un appel aux dons. Nous remercions chaleureusement nos abonnés, donateurs ainsi que les confrères et consœurs, et ils sont nombreux, qui nous soutiennent et défendent la liberté d’informer.

Soutenir Reflets au-delà de l’abonnement

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