Avant j’étais féministe (écologiste et égalitariste aussi)
Quand l'arène numérique embarque tout
A un moment, quand tout est récupéré de manière bornée et agressive, on se dit qu’en fait tout ça n’a plus aucun sens et ne mènera nulle part. Autant alors se dégager de toute forme de défense d’idéal social ou quoi que ce soit d’équivalent.
Avant j’étais féministe, parce que — certainement — ma mère était une militante féministe des années 70. Certainement. Parce que j’ai bien vu et senti — très tôt — que mépriser les femmes était une idée absurde, dégueulasse et humainement inacceptable. Ou même leur assigner des fonctions spécifiques quotidiennes. J’étais aussi écologiste : mes parents étaient des anti-nucléaires de la première heure et s’étaient lancés dans l’agro-biologie. La Terre allait crever de la pollution humaine, déjà, et il fallait la préserver, pour préserver aussi les humains, leur santé. Les remettre en harmonie avec la nature. C’était il y a plus de 40 ans.
J’étais aussi égalitariste dans le sens où l’injustice me faisait mal. Je pensais que si l’on créait plus de choses pour aider les gens à faire «plus ce qu’ils voulaient», ce serait mieux pour tout le monde et qu’en créant plus d’égalité — dans le sens d’offrir des outils qui donnent leur chances à tous — on s’éclaterait plus, en gros. Ca irait mieux. Mais ça n’a pas bien fonctionné. A tous les niveaux, que ce soit d’un point de vue politique ou social. Chez les gens aussi, dans leur tête, ça n’a pas bien fonctionné.
Mon féminisme à moi…
Aujourd’hui, être féministe c’est assez compliqué pour quelqu’un comme moi. On a été quelques uns — avec quelques potes — à montrer l’exemple en fait. Je pense. On n’est pas allé dans la rue avec des pancartes revendiquer des trucs pour les femmes, non. On a fonctionné avec les femmes de façon juste et...