Quand le gendarme persiste et signe
Début février, nous avions essayé d'expliquer en quoi les termes « Deep Web » et « Dark Net », chosifications que l'on croise malheureusement très fréquemment, n'ont guère de sens sur un plan technique. Ce papier avait d'ailleurs inspiré, le lendemain, une fort intéressante réflexion de Xavier de la Porte dans sa chronique sur France Culture : « Banlieue, Deep Web et Dark Net, même combat ».
Début février, nous avions essayé d'expliquer en quoi les termes « Deep Web » et « Dark Net », chosifications que l'on croise malheureusement très fréquemment, n'ont guère de sens sur un plan technique. Ce papier avait d'ailleurs inspiré, le lendemain, une fort intéressante réflexion de Xavier de la Porte dans sa chronique sur France Culture : « Banlieue, Deep Web et Dark Net, même combat ».
Le prétexte — il en faut toujours un — qui nous avait poussé à publier cette bafouille était la sortie du dernier numéro de la revue de la Gendarmerie Nationale. La Twittosphère crypto-numérique, toujours partante pour une franche rigolade, y avait en effet découvert, amusée, une mention du légendaire « Marianas Web » (qui n'existe pas) « accessible uniquement à l'aide de l'informatique quantique » (qui, à l'heure où nous parlons, est largement théorique) et autres bêtises du même acabit.
Contactée sur Twitter, la Gendarmerie nous signala que la remarque avait été prise en compte. La revue fût ensuite retirée pour être amendée. L'affaire semblait réglée et ce soir-là, nous nous couchâmes avec le cœur serein de celui qui a accompli son devoir, fier de savoir que, grâce à la promptitude de son action, le monde serait un peu plus beau le lendemain.
Las, dans la version « corrigée » et remise en ligne par la Gendarmerie, signalée par le vigilant Jean-Marc Manach (merci), les marginales modifications effectuées sur le passage incriminé ne changent rien...