Q : une société qui veut rester discrète
Nous étions allés la voir à Milipol...
Q Cyber Technologies chapeaute NSO Group. Les deux entreprises ont été mises en accusation en mai après la découverte d'une faille dans WhatsApp exploitée pour hacker les téléphones d'opposants politiques.
La faille exploitée par le logiciel Pegasus développé par NSO Group permettait, selon un porte-parole de Facebook (propriétaire de WhatsApp) d’espionner l’ensemble de l’activité d’un téléphone portable, par un simple appel, même si la victime n’y avait pas répondu. NSO a nié farouchement être à la manoeuvre, mais le Financial Times qui a révélé l'affaire estimait que la faille avait été utilisée pour une tentative d'attaque contre le téléphone d'un avocat basé au Royaume-Uni. Le quotidien britannique indiquait qu'il était impliqué dans une action en justice intentée contre NSO Group par des journalistes mexicains, des critiques du gouvernement et un dissident saoudien.
Au cours de nos déambulations lors du dernier salon Milipol, nous avions demandé à un exposant sur le stand Cellebrite (société spécialisée dans le forensic des téléphones portables) s'il produisait des outils permettant de pirater des cellulaires. L'idée étant de pouvoir accéder à des messages localement avant qu'ils soient chiffrés par des applications comme Telegram ou WhatsApp. Réponse : non, mais je connais des gens qui le font.
Et notre exposant de se transformer en gentil organisateur... Il nous emmène sur le stand de Q et fait les présentations. Mais là, tout ne se passe pas comme prévu.
Le représentant de Q n'est pas content du tout de nous voir arriver, il en veut clairement à la personne de Cellebrite de nous avoir...