Prodiges et vertiges de l'info-hacking
Ces images que vous ne verrez pas avant longtemps...
Rapprocher techniques de hacking et déontologie journalistique avec, pour unique objectif, la production d’une information de qualité, ne va pas de soi : rares sont les personnes qui peuvent allier expertise technique, qualité d’écriture, travail d’équipe et rigueur méthodologique.
À l'occasion de notre article sur les caméras mal protégées des voitures des forces de sécurité de la ville de Kyiv, nous avons été plusieurs fois interrogés sur le concept d'info-hacking.
Le travail entamé par la rédaction depuis plusieurs semaines sur le conflit ukrainien éclaire au quotidien les avantages et les écueils inhérents à notre façon de procéder.
Prodiges de l’info-hacking
Nos caméras nous permettent d’accéder à l’information sans risquer la vie de nos journalistes. Elles nous fournissent par ailleurs une façon originale d’informer que l'on ne retrouve pas ailleurs. Et pour cause.
Précisons tout de suite une chose: nous ne nous appuyons pas sur des données existantes. Nous n’utilisons pas Shodan, et encore moins Censys. Les données de ces sites sont trop peu nombreuses, et pas suffisamment souvent mises à jour pour être fiables. Nous disposons de nos propres outils, recherchons nous-mêmes les caméras et les moyens d’y accéder. Nous procédons, de façon autonome, à leur géolocalisation, à l’analyse des flux et à la mise à disposition de ces données dans une base de données privée et partagée au sein de la rédaction. Deux serveurs de vidéosurveillance nous permettent de faire de l’enregistrement en temps réel, de la détection de mouvement, et nous donnent accès à d’autres fonctionnalités intéressantes. Les outils existant en ligne ne permettent pas de maintenir efficacement une infrastructure de cette nature.
Les caméras de Reflets : 2500 flux dans...