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par Antoine Champagne - kitetoa

Poutine et la "pression" militaire d'Obama...

Combien sont-ils dans le sillage de l'incontournable analyste politico-philosophico-technico-économico-stratégique Jean-Michel Aphatie, à expliquer que si Vladimir Poutine a proposé une mise sous contrôle international des armes chimiques de Bachar el-Assad, c'est que la pression militaire américano-française-américaine lui a fait peur ? Des dizaines. Cette analyse a-t-elle un sens ?

Combien sont-ils dans le sillage de l'incontournable analyste politico-philosophico-technico-économico-stratégique Jean-Michel Aphatie, à expliquer que si Vladimir Poutine a proposé une mise sous contrôle international des armes chimiques de Bachar el-Assad, c'est que la pression militaire américano -française -américaine lui a fait peur ? Des dizaines.

Cette analyse a-t-elle un sens ? Pour qu'elle en ait un, il faudrait que soit intégré dans la matrice psychologique du président russe le fait d'agir, ou de réagir, sur pression extérieure. Comme je le rappelais ingénument à Jean-Michel Aphatie sur Twitter, Vladimir Poutine est du genre à aller "buter les terroristes jusque dans les chiottes", à mains nues, avec un bras menotté à un pied et les yeux bandés, pour  que les méchants ne soient pas trop désavantagés.

 

Plus sérieusement, vous pourriez également vous remémorer la manière dont Vladimir Poutine réagit et prend en considération la pression extérieure en repensant à quelques événements trop vite oubliés par les éditocrates : La prise d'otages du théâtre de Moscou en octobre 2002 ou celle de l'école de Beslan en septembre 2004.

Pour la première, les forces envoyées par Poutine ont fait 129 morts parmi les otages, dont neuf étrangers. Les forces spéciales russes avaient introduit un agent chimique inconnu dans la ventilation du théâtre. Bienvenue dans un monde Poutiniesque sous pression.

La seconde prise d'otages qui avait mis une grosse pression sur Vladimir Poutine ne l'avait pas plus amené à se "coucher". La pression développe plutôt chez notre ancien du KGB une sorte d'envie de meurtre massif. Libérer des enfants otages à coups de tanks, de forces spéciales et d'hélicoptères, montre combien Vladimir Poutine sait réfréner ses pulsions et écouter la voix de la raison lorsqu'il est sujet à une petite pression. Bilan ? Quelque 344 civils tués, dont 186 enfants.

Imaginez, donc, combien Vladimir Poutine a jugé "pesante" la menace américaine de bombarder Moscou Damas...

Il a dû trembler des genoux, lui qui peut pourtant aller "butter des terroristes jusque dans les chiottes" sans cligner de l'oeil. En même temps, le président russe ne manque pas d'humour (noir) quand il invite Barack Obama à "arrêter d'utiliser le langage de la force et à revenir vers le chemin de la diplomatie civilisée et des accords politiques" au travers d'une tribune dans le New York Times.

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