Pour payer moins d'impôts, Patrick Drahi a fait semblant de quitter sa femme
Le fisc suisse lui réclame 7,5 milliard d’euros
En 2005, les Drahi annoncent aux services fiscaux leur rupture. Depuis, chacun a son domicile et sa fiche d'impôt. Mais le fisc genevois flaire l’arnaque et leur réclame 7,5 milliards d'impôts et autres pénalités. La procédure est toujours en cours. Enquête sur une histoire d’amour et de gros sous.
Retour en arrière : au mitan des années 2000, le couple bat de l'aile au point de se séparer. C’est en tout cas ce qu’il affirme aux services fiscaux helvètes. Le 16 septembre 2005, les Drahi officialisent l’affaire par la signature d’un « contrat de séparation de biens (...) en vue de la procédure de divorce qui sera prochainement introduite ». Madame conserve la maison de Cologny, une banlieue huppée de Genève où leurs enfants sont scolarisés. Monsieur, lui, déménage à Rolle, riante bourgade située dans le canton voisin de Vaud, où il vient justement - quel hasard - d’obtenir un arrangement fiscal des plus intéressants.
En Suisse, le taux d’imposition n’est pas le même sur tout le territoire. À Rolle, Patrick Drahi va bénéficier d’un « forfait fiscal » calculé sur la base de son train de vie, et non de ses revenus ou de son capital. Ses dépenses sont à l’époque estimées par l’administration helvète à 2 millions de francs par an. Ce qui lui vaudrait, selon une excellente enquête de nos confrères du média Heidi news, une taxation annuelle de 800.000 francs suisses, à la seule condition qu’il n’exerce aucune activité lucrative dans le pays. Une paille pour Patrick Drahi.
En 2011, l’homme d’affaires...