La Rochelle - Port du masque obligatoire : oui, mais pour les autres
La mauvaise foi ne serait-elle pas plus contagieuse que le virus ?
L’affaire s’est déroulée le 16 juillet dernier, en pleine chaleur estivale, dans les locaux dits de L’Encan, une ancienne criée aux poissons reconvertie en salle de réunion à La Rochelle. Un grand conseil s’y tenait afin d’élire le président et les vice-présidents de la Communauté d’agglomération rochelaise.
Ni les honneurs d’un Grand Paris, ni le faste d’un Grand Lyon, nous sommes ici sur le quais Louis Prunier longeant le bassin de chalutiers de la belle cité Rochelaise. Anecdotique ? Pas tant que cela, car c’est bien du sort de 28 communes et de quelques 170 000 habitants dont il s’agissait de s’occuper. Pas négligeable.
Dans cette enceinte close de murs se sont ainsi regroupées environ 150 personnes : du public, des élus locaux, des journalistes, bref un rassemblement hétéroclite de citoyens, tous plus soucieux les uns que les autres de l’avenir de leur région. Il régnait là une ambiance détendue digne d’une chaude après-midi d’été. Chacun de se saluer, d’échanger, de se sourire de près ou de loin, tout en s’efforçant d’oublier les heurts et douleurs des dernières élections municipales.
Tout allait donc pour le mieux, et presque enfin, ça sentait bon les vacances ! Pourtant, une ombre portée sur les côtes de Nouvelle-Aquitaine assombrissait le tableau: ce satané virus du Covid-19 rôdait encore dans tous les esprits. Mais croix de bois, croix de fer, Monsieur le Maire de La Rochelle avait juré la veille au soir qu’il ne s’en laisserait pas compter par une seconde vague.
Lors du tout premier conseil municipal de la ville, il annonçait en effet la prochaine promulgation d’un arrêté imposant formellement le port du masque sur le port de la ville. Pour cause, cette foultitude de vacanciers venus respirer à plein poumon le bon air de la mer. Au lendemain d’une déclaration si...