Petit mélange des genres et confusion sémantique
Il y a des petits matins glauques. Ces matins où l'insomnie vous tire du lit à des heures anormales. Vous vous faites un petit café et vous vous plantez devant la télé. De préférence une chaîne d'information continue parce que quelques heures avant, quand vous avez déconnecté de l'actualité, on parlait d'une attaque imminente sur Benghazi. Bien sûr, vous saviez que ce n'était pas pour cette nuit, mais la tévé le disait.
Il y a des petits matins glauques. Ces matins où l'insomnie vous tire du lit à des heures anormales. Vous vous faites un petit café et vous vous plantez devant la télé. De préférence une chaîne d'information continue parce que quelques heures avant, quand vous avez déconnecté de l'actualité, on parlait d'une attaque imminente sur Benghazi. Bien sûr, vous saviez que ce n'était pas pour cette nuit, mais la tévé le disait. Les présentateurs des chaînes d'info françaises répétaient en boucle sans aucune analyse que Kadhafi ayant annoncé l'attaque pour cette nuit, cela risquait bien d'arriver. Pas question pour les présentateurs hyperlaqués de s'interroger sur les capacités de vol de nuit de l'aviation libyenne. Pas question non plus d'estimer le nombre de kilomètres à parcourir jusqu'à Benghazi, les moyens en ravitaillement que cela impose. Rien. Juste une boucle d'informations formatées en quelques secondes, qui passe et qui repasse. Les images et les titres en bandeaux sont décalées. On se demande si les titres du bas ont quelque chose à voir avec les images du haut de l'écran. Non. Visiblement pas. Ni s'ils sont encore d'actualité où s'ils datent de la mi-journée. De toutes façons il est tard, c'est l'heure d'éteindre. Bref, vous revoilà dès potron-minet devant l'étrange lucarne. Et là, même en ayant le cerveau à l'envers, quelque chose accroche votre oeil. Le titre de la rubrique qui se...