OpSyria : retour d'expérience
Tous ceux qui nous lisent régulièrement savent qui est KheOps et ont même probablement déjà lu un de ses articles. Aujourd'hui, parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi même, nous l'interviewons... Tu as piloté l'une des opérations les plus spectaculaire de Telecomix, le détournement du web Syrien afin de faire de la contre propagande et d'apporter une aide technologique à la population pour lui permettre de se défendre contre la surveillance et la censure.
Tu as piloté l'une des opérations les plus spectaculaire de Telecomix, le détournement du web Syrien afin de faire de la contre propagande et d'apporter une aide technologique à la population pour lui permettre de se défendre contre la surveillance et la censure. Par rapport à de précédentes opérations de Telecomix, comme le rétablissement de la liaison internet avec l'Egypte, ou l'exfiltration de vidéo durant la révolution Tunisienne, quelles leçons pour l'avenir peut on tirer de OpSyria ?
Si elle est perçue comme spectaculaire, c'est sans doute parce que les conditions initiales étaient pires qu'en Égypte ou en Tunisie. Le but était pourtant exactement le même : permettre aux gens de communiquer. Nous avons évidemment d'abord étudié les pistes standards, comme la mise en place d'accès RTC, la diffusion des informations en provenance du terrain par Twitter (très utilisé en Égypte lors de l'occupation de la place Tahrir), etc. Le problème, c'est que les lignes téléphoniques sont sur écoute et les connexions ADSL sont surveillées et certains sites sont censurés. De plus, les représailles pour s'être exprimé un peu trop librement sur Internet atteignent des sommets délirants (voir les exemples...