On l'aurait presque oublié, la guerre, c'est très moche
Derrière la communication, les morts
Le président Ukrainien Zelensky est passé maître dans l'art de scénariser cette guerre que Vladimir Poutine lui impose. Sur les réseaux sociaux, il a gagné la guerre de la communication. Mais dans les faits, celle-ci reste une abomination avec son cortège de malheurs quotidiens.

Attention images pouvant choquer
Cet article contient des images issues d'un site, de sa chaîne Youtube et de son compte Telegram, qui diffusent des vidéos et des photos de militaires russes. Certaines images peuvent choquer.
Dans une guerre il n'y a pas d'un côté des gentils-gentils et de l'autre des méchants-méchants. Il y a des humains plongés dans l'horreur par leurs dirigeants. Et cette horreur peut rapidement transformer des gentils-gentils en gentils-méchants. Depuis une dizaine de jour, la Russie a envahi l'Ukraine. Il n'y a aucun doute, dans ce conflit, la Russie est l'agresseur et l'Ukraine, le pays agressé. Il ne s'agit donc pas ici de défendre ou de minimiser les crimes russes. Simplement, de rappeler que dans une guerre, il n'y a pas de blanche colombe, pour des raisons très humaines. Une fois enclenché, le cercle de la violence a tendance à s'étendre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remporté une guerre d'image haut la main. Prenant le monde à témoin via Internet et plus particulièrement les réseaux sociaux, il a conquis les cœurs et les esprits. Le voilà transformé en président-courage. C'est l'homme qui ne plie pas face au rouleau compresseur de Vladimir Poutine. C'est l'homme qui défend une cause juste.
Mais dans la rue, la guerre fait rage et une guerre charrie toujours son cortège d'horreurs. On parle de plusieurs milliers de morts côté russe. A destination de la population ukrainienne et des Russes, la communication est moins glamour. Un compte Facebook d'une personne qui semble être un policier ukrainien poste par exemple des photos de pilleurs.
Visiblement, en temps de guerre, les règles démocratiques sont abolies et voici ce que l'on fait de ceux qui sont soupçonnés d'être des pilleurs ukrainiens :


Un site web, avec sa chaîne Youtube et son canal Telegram a par ailleurs fait son apparition pour diffuser des images de prisonniers de guerre russes et, au passage, de soldats tués au combat.
Or, la Convention de Genève protège les prisonniers de guerre de "la curiosité publique". Le droit à l'image ou à la vie privée devrait être le même en temps de paix et en temps de guerre...







Au delà des prisonniers, ce sont surtout les images de soldats morts qui sont particulièrement choquantes. On pense à leurs familles qui découvrent des images parfois insoutenables. Nous avons évidemment masqué les visages. Dans l'une des vidéos diffusées par ce compte qui se présente comme officiel ("créé par des représentants du ministère de l'intérieur de l'Ukraine") un soldat a le visage arraché par les impacts de balle. La caméra plonge dans le trou béant qui remplace entièrement son visage, jusqu'à L'œsophage. Cette vidéo n'a évidemment aucun intérêt si ce n'est de distiller la peur chez l'assaillant. Les Ukrainiens qui la diffusent n'en sortent pas grandis. Loin de là.




A regarder ces horreurs et des gamins blessés, les yeux bandés avec du scotch à qui on demande de téléphoner à leurs parents devant la caméra, on se demande si le président Zelensky n'aurait pas intérêt à imposer un peu de retenue à ses troupes pour préserver (s'il le pense pas aux humains derrière les soldats) au moins sa propre communication.